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Pakistan: arrestations et affrontements lors de la marche de l'ex Premier ministre Imran Khan

La police pakistanaise a arrêté dans la nuit de lundi à mardi des centaines de militants du PTI, le Mouvement du Pakistan pour la justice, le parti d’Imran Khan. L’ex Premier ministre a entamé ce mercredi une longue marche avec ses partisans, déterminés à rejoindre la capitale Islamabad.

Avec notre correspondante à Islamabad, Sonia Ghezali

Imran Khan a pris mercredi la tête d'un cortège de plusieurs milliers de ses partisans depuis la ville de Peshawar dans nord-ouest du pays en direction de la capitale Islamabad. Il exhorte le gouvernement à convoquer sans attendre des élections législatives anticipées.

C’est en marge de l’organisation de cette manifestation géante qu’entre 200 et 400 militants du Pakistan Tehreek-e-Insaf auraient été arrêtés dans la province du Pendjab dans la nuit de lundi à mardi.

Des membres de l’ancien gouvernement dirigé par Imran Khan dénoncent des perquisitions qui auraient eu lieu sans mandat. Des sources policières ont confié sous couvert d’anonymat à l’AFP que les militants du PTI ont été arrêtés pour trouble à l’ordre public.

Ces arrestations ont eu lieu deux jours avant la marche organisée ce mercredi par Imran Khan. Plusieurs dizaines milliers de personnes sont attendues dans la capitale Islamabad d’ici à ce soir. Plusieurs axes routiers sont vérouillés depuis hier pour prévenir l’arrivée du cortège. 

Affrontements avec la police

A Lahore, Faizabad ou encore Attock, la police a eu recours ce mercredi aux gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs centaines de manifestants qui tentaient d'enlever les barrages, pour se joindre au mouvement.

« Aucun obstacle ne peut nous arrêter. Nous renverserons toutes les barrières et atteindrons (...) Islamabad », a déclaré M. Khan depuis le toit d'un camion, après avoir pris la tête du convoi principal.

Il a assuré que ses partisans ne quitteraient pas les rues tant que le nouveau gouvernement n'aura pas accepté de convoquer immédiatement des élections législatives. La date limite pour la tenue de ce scrutin est fixée à octobre 2023.

Le gouvernement de coalition du Premier ministre Shehbaz Sharif s'était dit lui déterminé à empêcher la tenue d'un événement qui ne vise qu'à « diviser la nation et propager le chaos ». « Personne ne devrait être autorisé à assiéger la capitale et dicter ses conditions », a justifié le ministre de l'Intérieur, Rana Sanaullah.

Depuis que l’ex Premier ministre a été évincé du pouvoir le le 10 avril dernier par une motion de censure, il mobilise régulièrement ses troupes au cours d’immenses rassemblements afin de faire pression sur la fragile coalition au pouvoir, alors que le pays continue de s’enfoncer dans la crise économique. 

(Et avec AFP)