Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

«Quand je tombe, je tombe seul»: à son procès, le braqueur Rédoine Faïd interrogé pour la première fois

Durant toute l'enquête, il avait gardé le silence. Mais ce lundi 25 septembre 2023, devant la cour d'assises de Paris face à laquelle il comparaît depuis trois semaines en compagnie de cinq membres de sa famille, l'homme âgé de 51 ans a longuement pris la parole. 

Pour la première fois, Rédoine Faïd s'est expliqué sur sa spectaculaire évasion en hélicoptère de la prison de Réau, en juillet 2018. La deuxième de sa vie. Debout dans son box, l'accusé est intarissable. Il décrit longuement la « genèse » de son évasion, ses conditions de détention « extrêmes ». Alors pour ne pas devenir fou ou se suicider, il se met à planifier sa fuite. Son objectif : partir sans verser une goutte de sang.

Le braqueur s'inspire d'autres criminels qui se sont fait la belle. « Je fusionne tous ces modes opératoires et j'apporte ma touche personnelle », fanfaronne Rédoine Faïd. Pour cette évasion « sophistiquée » comme il le dit fièrement - qui a nécessité plusieurs répétitions -, le braqueur multirécidiviste peut compter sur des amis à l'extérieur, d'anciens associés jamais interpellés, ses « gars sûrs » comme il les appelle.

À lire aussiÉvasion de Rédoine Faïd: «Je suis un drogué de la liberté», affirme le braqueur lors de son procès

« Gars sûrs »

Il refuse de donner leur nom : « Moi quand je tombe, je tombe tout seul », dit-il. La preuve. Il s'attache ensuite à dédouaner ses co-accusés, surtout les membres de sa famille, à qui il a dû demander de l'aide pendant sa cavale, explique-t-il, parce que les policiers ont lancé à ses trousses tous leurs indics. « Ils leur ont mis la pression. Faut voir ce qui s'est passé », assure Rédoine Faïd.

Il a certes demandé de l'aide à son grand frère Rachid, assis dans le box et qui a reconnu avoir pris un pilote en otage pour aller le chercher. « Spécialiste du bâtiment », Rachid Faïd sait changer un disque de meuleuse en un éclair, explique son frère. Les autres membres du commando ne sont pas dans le box, soutient aussi Rédoine Faïd.

Ses neveux - trois sont jugés à ses côtés - il ne les aurait jamais appelés : « Je ne leur fais pas confiance », dit-il. Et concernant son frère Brahim, 63 ans, avec lui au parloir au moment de l'évasion, Redoine assure qu'il n'était pas dans le coup. « C'est le plus peureux du monde, il est clean à 200% », s'exclame Rédoine Faïd. « C'est pour ça qu'on l'a choisi ».

Poursuivez votre lecture sur les mêmes thèmes :