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Sebastian Coe: «World Athletics s’engage vraiment en faveur de l’athlétisme africain»

Les 22e Championnats d’Afrique d’athlétisme se déroulent du 8 au 12 juin 2022 à Côte d’Or. Sebastian Coe, président de la Fédération internationale (World Athletics), présent à Maurice, veut réaffirmer l’engagement de World Atheltics envers l’athlétisme africain et sa plus prestigieuse compétition. Entretien.

Sebastian Coe, pourquoi avoir fait le déplacement jusqu’à Maurice ?

Sebastian Coe : Je suis ici à Maurice pour savourer du très bon athlétisme, les Championnats d'Afrique. C'est la première fois que nous avons pu organiser ces championnats en quatre ans à cause de la pandémie. Je suis donc ravi d'être ici, de passer du temps avec les fédérations membres et la Confédération Africaine ainsi que les athlètes.

Que pensez-vous de cet événement ?

C'est vital. Les athlètes comptent beaucoup sur les compétitions. La compétition est la plate-forme que nous pouvons utiliser pour les mettre en valeur. C'est ce qui encourage davantage de jeunes à persévérer dans notre sport. Donc, réintégrer les Championnats d'Afrique au calendrier a été un sujet vraiment crucial. Et je voudrais remercier le gouvernement mauricien d'avoir rendu tout cela possible grâce notamment ce fabuleux complexe sportif.

Comment jugez-vous le niveau de la compétition jusqu’ici ?

J’assiste à des chronos de classe mondiale. J’ai assisté à un 100 mètres qui était très compétitif, la finale du 100 mètres hommes avec trois athlètes qui ont couru en moins de 10 secondes. C'est donc un continent qui grandit en-dehors des épreuves d’endurance. Nous observons de très très bons talents émerger dans les concours, ainsi que sur les courtes distances, notamment en sprint.

Que pensez-vous du Kényan Ferdinand Omanyala, champion d’Afrique du 100 mètres ?

C'est un talent exceptionnel. Et c'est vraiment bien pour le Kenya. Car, si vous fermez les yeux et que vous imaginez des athlètes kenyans, vous avez tendance à remonter dans le temps avec Kip Keino ou plus récemment Wilson Kipketer, David Rudisha ou Tegla Loroupe. Des athlètes fantastiques ! Mais vous ne penserez pas au sprint. Et c'est vraiment formidable que vous ayez des sprinteurs prenant autant de place et suscitant autant d'intérêt que des athlètes d'endurance.

De nombreuses fédérations internationales investissent en Afrique pour y promouvoir leur sport, comme le football. Pourquoi n’assiste-t-on pas à la même chose avec l’athlétisme ?

Beaucoup de pays investissent massivement dans l'athlétisme : l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda, le Botswana... Mais le football a toujours été un sport très puissant, historiquement. Mais j'ai de très bonnes discussions avec les dirigeants politiques en Afrique. Ils comprennent que l'athlétisme, ce n'est pas qu'une question de tableau des médailles et d’athlètes de haut-niveau. L'athlétisme est le meilleur sport pour accompagner une politique de santé – en particulier dans cette période post-covid – pour maintenir une communauté en forme et en bonne santé. Je pense donc que les gouvernements comprennent qu'il ne s'agit pas seulement d'événements, aussi importants soient-ils. Il s'agit également d'utiliser notre sport pour aider, encourager et inspirer les communautés à être en meilleure forme et en meilleure santé.

Qu’en est-il de l’investissement et de la promotion de l’athlétisme en Afrique par la Fédération internationale ?

Nous le faisons en permanence. Nous consacrons environ 2 millions de dollars par an à l'athlétisme africain. Nous avons même versé une contribution ici pour le budget de cet événement à cause du surcoût lié au Covid. Donc, World Athletics s’engage vraiment en faveur de l’athlétisme africain, pas seulement en paroles, mais aussi en termes de finances.