Cameroon
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Affaire Stanis Bujakera : La quête de liberté du journaliste se heurte à un nouveau revers en RDC

En République démocratique du Congo (RDC), la situation du journaliste Stanis Bujakera prend un tournant préoccupant. Arrêté le 8 septembre dernier, le directeur de publication adjoint du site d’information actualite.cd et correspondant du magazine Jeune Afrique ainsi que de l’agence Reuters à Kinshasa, voit sa demande de remise en liberté provisoire repoussée ce 25 septembre. Cette décision suscite de vives réactions, notamment de la part de son avocat, Maître Charles Mushizi, qui estime que “ce maintien en détention n’a pas lieu d’être.”

Stanis Bujakera est accusé de diverses charges, notamment de “faux en écriture, falsification des sceaux de l’État,” de “propagation de faux bruits,” et de “transmission de messages erronés et contraires à la loi.” Ces accusations font suite à la publication d’un article par Jeune Afrique, dans lequel les renseignements militaires sont mis en cause dans l’assassinat de l’opposant Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet. Il est important de noter que Stanis Bujakera n’a pas signé cet article.

Maître Charles Mushizi exprime sa déception quant à la décision de maintenir son client en détention, affirmant que “les indices sérieux de culpabilité qui pèsent sur lui ne sont pas démontrés.” Il souligne que Stanis Bujakera n’est ni cité dans l’article incriminé en termes de responsabilité individuelle ni en lien avec les charges qui pèsent contre lui. Néanmoins, il insiste sur le fait que cette déception ne les désarme pas, et qu’ils exploreront d’autres moyens juridiques pour obtenir la libération de Stanis Bujakera, afin qu’il puisse comparaître dans le reste de la procédure en homme libre.

L’affaire qui entoure Stanis Bujakera concerne un article publié par Jeune Afrique, mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre et opposant Chérubin Okende, survenu mi-juillet. Cet article, diffusé fin août, s’appuyait sur une note confidentielle présentée comme émanant des services de renseignements civils (ANR). Cependant, les autorités congolaises ont depuis affirmé qu’il s’agissait d’un faux. De nombreuses personnalités et organisations ont demandé la libération de Stanis Bujakera, y compris le président de la RDC, Félix Tshisekedi, qui a exprimé son regret tout en soulignant l’importance de la justice dans cette affaire complexe et sensible.