Cameroon
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Kenya : Les Coûts Élevés du Dialogue Politique Suscitent la Controverse

Le dernier round de négociations entre le pouvoir et l’opposition au Kenya fait l’objet de vives critiques en raison de son coût exorbitant, dépassant les 100 millions de shillings, soit environ 680 000 euros, selon une révélation du quotidien The Nation, qui a obtenu un document du secrétariat du Comité du dialogue national. Ces pourparlers, lancés en août dernier, visent à résoudre la crise opposant le président William Ruto au candidat malheureux à la présidentielle de 2022, Raila Odinga. Le document publié par The Nation détaille le budget prévisionnel de ces discussions, qui s’avère généreux pour les délégués qui y participent.

Plus précisément, selon le document, la plus grande partie du budget est allouée aux délégués prenant part au dialogue. Les deux députés, qui président les délégations, perçoivent chacun 50 000 shillings par jour, soit 321 euros, tandis que les autres membres reçoivent 40 000 shillings, pour une durée de participation minimale de 20 jours. En outre, d’autres frais, tels que les billets d’avion, l’hébergement, et même les “rafraîchissements”, sont prévus, notamment pour les réunions qui auront lieu à Naivasha, sur les rives du lac du même nom, et à Mombasa, sur la côte, pour la rédaction du rapport.

Le budget du secrétariat réserve également quelques surprises, comme une enveloppe de 15 millions de shillings pour les frais d’impression de 1000 exemplaires, soit plus de 96 euros par copie. Malgré les préoccupations croissantes concernant ces dépenses, ni le bureau de l’Auditeur général ni la Commission éthique et anti-corruption n’ont accepté de répondre aux questions de RFI, pas plus que les délégués participant aux discussions.

Il convient de noter que les dépenses liées au dialogue national sont financées par le budget du Parlement kényan. Toutefois, dans son dernier rapport sur l’exercice 2022/2023, la commission budgétaire avait recommandé de “ne pas créer de nouvelles dépenses publiques” et avait préconisé un audit systématique du Trésor, ce qui soulève des interrogations quant à la justification de ces coûts élevés.