Cameroon
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Tunisie : Rached Ghannouchi, leader emblématique, entame une grève de la faim en prison en signe de protestation

Rached Ghannouchi, le chef historique du parti conservateur Ennahdha en Tunisie, âgé de 82 ans et détenu depuis la mi-avril, a débuté le vendredi 29 septembre une grève de la faim de trois jours pour dénoncer les poursuites engagées à son encontre, ainsi que contre d’autres “prisonniers politiques” arrêtés par le président Kaïs Saïed, comme l’explique son avocate.

Bien qu’il soit derrière les barreaux, Rached Ghannouchi reste résolu à protester contre ce qu’il considère comme des poursuites “politiques” et “sans fondement” à son encontre en Tunisie. En outre, il exprime son soutien à un autre opposant politique, Jawhar Ben Mbarek, membre de la gauche tunisienne et cadre du Front de salut national, détenu depuis février et engagé dans une grève de la faim depuis cinq jours.

Cette démarche de Rached Ghannouchi vise symboliquement à soutenir Jawhar Ben Mbarek et à attirer l’attention sur la situation politique tendue en Tunisie. L’une de ses avocates, Me Mounia Bouali, souligne : “M. Rached Ghannouchi veut faire entendre sa voix et la voix de tous les prisonniers politiques actuellement détenus en Tunisie après avoir été arrêtés par Kaïs Saïed. Ce président a bafoué la Constitution légitime et la volonté du peuple tunisien qui l’a élu selon la Constitution de 2014.”

Les grèves de la faim, telles que celle entreprise par Rached Ghannouchi, présentent un danger pour la santé, en particulier compte tenu de son âge avancé et de ses multiples problèmes de santé. Me Mounia Bouali explique : “Rached Ghannouchi et les leaders politiques n’ont plus qu’une seule solution : faire entendre leur voix par une grève de la faim. Du coup, ils mettent en danger leur santé à chaque instant. Surtout Rached Ghannouchi, qui est âgé. Il a 82 ans et de multiples problèmes de santé.”

Rached Ghannouchi a été condamné en mai à un an de prison pour apologie du terrorisme, et il est également accusé d’avoir déclaré que le pays risquait la guerre civile si les opposants étaient “éliminés”. Cette affaire met en lumière les tensions politiques persistantes en Tunisie et les enjeux entourant la liberté d’expression et l’opposition politique dans le pays.