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Afrique: 140 millions de personnes en insécurité alimentaire aiguë en 2022

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L'insécurité alimentaire connaît une hausse considérable dans le continent noir. Le rapport africa's pulse indique que pour l’année 2022, il a été dénombré en afrique 140 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire contre 120 millions en 2021, soit une hausse de 20 millions en 12 mois, rapporte L'As.



Afrique: 140 millions de personnes en insécurité alimentaire aiguë en 2022

Si les pressions inflationnistes ne sont pas maîtrisées, cela pourrait entraîner des troubles sociaux, intensifier les conflits et, en fin de compte, provoquer une instabilité politique, puis provoquer une insécurité alimentaire. En effet, la hausse des prix des denrées alimentaires entraîne des difficultés aux conséquences graves dans des régions du monde où l’insécurité alimentaire est la plus forte. La faim a fortement augmenté en Afrique subsaharienne ces dernières années, en raison des pertes de revenus et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement causées par la pandémie, des conflits régionaux et mondiaux, des conditions climatiques extrêmes et de l’invasion de criquets. Plus d’une personne sur cinq en Afrique est confrontée à la faim, une proportion bien plus grande que dans les autres régions du monde. L’insécurité alimentaire aiguë est également en hausse. On comptait 140 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë en 2022, contre 120 millions en 2021. Au moins 55 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique sont en situation d’insécurité alimentaire grave, l’Éthiopie, le Kenya et la Somalie connaissant la pire sécheresse depuis 40 ans.

Par conséquent, si les décideurs africains ne prennent pas de mesures urgentes, la sécurité alimentaire continuera de se dégrader, avec des conséquences dévastatrices pour les populations les plus pauvres et les plus vulnérables d’Afrique. En période de crise et de ressources limitées, il est impératif que les gouvernements trouvent des moyens de soutenir les ménages les plus pauvres tout en réorientant leurs dépenses agricoles et alimentaires vers les biens publics qui produisent les meilleurs résultats en matière de développement. Ainsi la réorientation des dépenses agricoles et des subventions mal ciblées vers les biens publics peut apporter des avantages considérables. D’après la Banque mondiale, un investissement de 1 dollar US dans la recherche agricole génère en moyenne un flux de bénéfices futurs équivalant à 10 dollars US en termes de valeur actuelle nette. Les bénéfices des investissements dans l’irrigation sont également élevés avec des rendements en ASS allant de 17% pour les grands projets à 43% pour les petits projets. L’innovation scientifique et une meilleure gestion des ressources limitées en eau seront essentielles pour accroître la productivité face aux impacts climatiques.

Aussi, l’approfondissement du commerce régional, sous régional et continental et l’intégration au sein de l’Afrique peuvent également renforcer la résilience des systèmes alimentaires face aux chocs internationaux. Actuellement, le commerce interrégional des produits agricoles, en pourcentage du commerce agricole total de l’Afrique, reste inférieur à 20%, soit l’un des plus faibles au monde. Les communautés économiques régionales et la toute nouvelle Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) offrent la possibilité d’abaisser les barrières commerciales agricoles et de créer des marchés régionaux susceptibles de réduire la volatilité des prix intérieurs et de stimuler les investissements dans la production, la distribution et le transport des denrées alimentaires



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