C'est le statu quo, entre la CBAO et ses travailleurs. Les négociations avec la direction générale de la banque, tenues lundi dernier, n'ont rien donné. L'augmentation des salaires reste le principal point de discorde entre les deux parties. Selon la RFM, les travailleurs vont encore observer une grève de 48 heures. Et cette paralysie pourrait affecter lourdement les salariés, en particulier les clients de cette banque, car les grévistes ont alerté sur un éventuel retard dans le traitement des salaires en cette période de fin de mois. «Lors de notre dernière rencontre avec la direction générale, elle nous avait fait des propositions concernant certains points de notre plateforme revendicative. Il s’agit, d’abord, de la subvention pour la carte restaurant. La direction est d’accord pour le relèvement du montant de 40 000 à 55 000 F à partir de janvier 2023 et à partir de janvier 2024, relever le montant à 60 000 F. Nous saluons d’ailleurs ces efforts consentis par la direction générale », se réjouit Pape Doudou Tounkara, le secrétaire général du Collège des délégués de la CBAO au micro de la RFM, avant d’en venir aux points de discorde. « Mais malheureusement, c'est un échec total sur les autres points, notamment la réclamation des augmentations de salaire qui est d'ailleurs la base de nos revendications. La Direction générale de la CBAO nous a fait des propositions qui non seulement ne nous rassurent pas, mais nous pensons même que c'est un manque de respect, parce qu'elle nous propose des augmentations allant de 4 à 8 % du salaire qui sont des montants dérisoires quand on fait le calcul. Alors que dans les autres banques, on constate des augmentations de salaire allant de 100 000 à 150 000 F, voire plus », explique-t-il. Pour obtenir gain de cause sur leurs revendications, les travailleurs de la CBAO comptent reconduire 48 heures de grève. Et selon leur secrétaire général, cette grève ne sera pas sans conséquences pour les salariés. « La majeure partie des fonctionnaires du Sénégal perçoivent leurs salaires à la CBAO. Et on sait tous que nous sommes à la fin du mois. Je précise que si toutefois, il n'y a pas de satisfaction à nos revendications, il y aura une cacophonie au niveau des agences de la CBAO et les salaires pourraient connaître un retard. C'est la raison pour laquelle nous lançons encore un appel à toutes les bonnes volontés et nous sommes ouverts aux négociations. Tout ce que nous souhaitons, c'est de rejoindre nos postes de travail le plus rapidement possible pour que tous les clients de la CBAO puissent percevoir leurs salaires», souligne Pape Doudou Tounkara.
