Senegal
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Aprés le procès Mame Mbaye- Sonko: Les portes du Prodac restent ouvertes

Les qualités de la justice, à travers la décision rendue hier dans l’affaire Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko, ont sans doute permis de ramener une forme de sérénité dans le pays. D’apaisement, d’équilibre, d’audace ou de consolation, peu importe tant que ce verdict éteint le feu des rues et réconcilie le Sénégal avec la paix, première condition d’un développement économique et social durable. Cependant, cette décision de justice ne signe pas l’épilogue dans la fameuse « affaire Prodac » qui est loin d’être classée.

Faudrait-il, après le verdict du procès de ce jeudi 30 mars, clore le chapitre Prodac et l’implication alléguée de l’alors ministre de la jeunesse tutelle technique de ce programme ? La question se pose au regard des nombreuses énigmes encore en suspens dans cette affaire suffisamment loquace pour acquérir la dignité d’un thème de campagne électorale.

En soi, « L’affaire » relance le débat sur la déliquescence continue du principe de redevabilité et, surtout, d’imputabilité dans la gestion des ressources publiques par les gouvernants africains de manière générale. Débat encore alimenté au Sénégal par le feu roulant des questionnements autour des affaires Petro Tim, Gemalto et Bictogo, de l’affaire du « titre foncier 1451-R » et l’innommable affaire des « Fonds Covid ».

La liste, non exhaustive, est quelque peu arbitraire parce qu’ayant occulté d’autres dossiers non moins scandaleux « gérés » aux bénéfices d’investisseurs étrangers, sous le regard médusé et impuissant du secteur privé national. Dans notre pays donc, l’affaire Prodac en rappelle d’autres plus ou moins similaires et non moins sulfureuses dans un régime dont  le premier représentant avait pourtant promis et juré de ne « protéger personne ».

Mieux, ledit chef avait très vite fait d’annoncer aux subalternes, aux apporteurs et autres « facilitateurs d’affaires » que l’organe qu’il instituait, pour lutter contre la fraude et la concussion dans  un pays où la gouvernance économique est « vertueusement » ensevelie, était pour les nouveaux venus. Aux dignitaires de l’ancien régime la Crei, aux actuels

l’Ofnac, donc ! Hélas, en un tour de…coude beaucoup de « dossiers » meurent en détails et autant de gestionnaires publics aux senteurs indélicates, lavés à grande eau avant d’être recyclés. L’amnésie collective se charge du reste, les populations se contentent des restes !

Elhadji Mansor Ndiaye