Senegal
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Baisse des prix des denrées: Le sucre et l’oignon vendus à un prix supérieur

Depuis l’effectivité de la mesure de baisse des prix des denrées courantes, des boutiquiers rouspètent et décident de boycotter le sucre et l’oignon. Ce que dénonce l’Ascosen qui interpelle le Ministre du Commerce. Pour plus de disponibilité du sucre et de l’oignon en quantité, le ministre du Commerce est invité à utiliser tous les moyens. 

Nombreux sont les ménages qui n’ont pas encore touché le bout du tunnel. Le sucre en poudre très prisé se fait de plus en rare dans plusieurs boutiques. La baisse des prix de certains biens de consommation a créé une véritable pénurie au grand dam des commerçants. Les autorités ont également baissé les prix des biens de consommation, ce qui n’est pas du goût des commerçants qui disent avoir été pris au dépourvu, leur stock coûtant plus cher que les prix du marché. Les boutiquiers ont juste décidé de boycotter ces produits du fait qu’ils les vendent à perte. Cette grogne des ménages affecte bien les populations qui n’ont pas encore fini de perdre le nord. Tous les jours, ce sont des pères de famille qui sont à la recherche de ce produit très prisé.

Les gargotières se plaignent de cet état de fait. Les boutiquiers eux, protestent contre la baisse car « refusant toujours de vendre à perte. » Selon El Hadj Boubacar Ba, chargé de la communication des boutiquiers du Sénégal, le sucre aussi est vendu à perte. « Nous sommes obligés de nous départir du sucre, si les boutiquiers estiment ne plus faire de bénéfices avec le sucre en poudre », dit-il. Beaucoup de boutiquiers sont réticents à la vente du sucre en poudre actuellement, parce que le sac coûte trop cher. « Si on l’achète pour revendre, c’est une perte qui nous revient. On nous vend le sac à 30 000 F et l’État nous impose de vendre le kilogramme à 575 F. Ça ne nous arrange pas en tant que détaillants. C’est pourquoi beaucoup de boutiquiers refusent de vendre le sucre pour éviter des pertes et des problèmes », précise-t-il. Si pour l’huile, le prix est respecté, tel n’est pas le cas pour l’oignon. « Le Kg est vendu à 500 ou 560 FCfa.

Presque une vente à perte avec nos frais d’emballage. Le sac est à 14 000 chez les grossistes », regrette le chargé de la communication. Une tension qui n’enchante guère les boutiquiers qui tentent tout de même de garder la tête hors de l’eau. Pour l’Association des consommateurs du Sénégal, (Ascosen), c’est au ministre du Commerce de prendre ses responsabilités en ce qui concerne le sucre. « Il nous faut un approvisionnement correct du marché et il lui revient de donner des instructions à la Compagnie sucrière du Sénégal (CSS) pour cela.

MOMAR CISSE