Senegal
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Bilal Diop, délégué de quartier: « Notre crédo, c’est la paix »

Le vieux Bilal Diop rappelle que les maures qui vivent à Gokhou-Mbathie depuis la nuit des temps sont issues de plusieurs ethnies, parmi lesquelles les Oulad-Deyman, les Oulad-Beusbeud, les Takhradjent, les Oulad-Khatt, les Loumadji, etc.

D'après Le Soleil, on retrouve toutes ces ethnies maures dans les communes de Diama, Gandon et de Ross-Béthio. « Il s’agit notamment des villages de Taba-Treich, Taba Ahmétou, Nakhla, Maray, Taba Darou Salam, Taba-Tach, Demijine, Maka-Diama, Mboubène-naar, Diama-Yélaar, Ndiol-maure, Ndiawdoun-naar, Diadiem 1, 2 et 3, Débi-Tiguet et plusieurs autres localités situées autour du parc national ornithologique des oiseaux du Dioudj ».

Même dans le Gandiolais, souligne-t-il, on rencontre les parents de cette communauté maure, à Lahrar, Tassinère, Mouit, Pilote-Barre, etc. « Nous partageons tous, la même culture Hasanya, qui nous permet de parler la même langue ».

Son épouse s’empresse d’ajouter que Gokhou-Mbathie a été fondé par un maure qui s’appelait Mbaar, « à l’époque, les gens venaient laver le linge chez lui, au fil du temps, Mbaar s’est transformé en Mbathie, avant d’être adjoint au terme Gox ».

À en croire Mme Ndèye Keunny Diop, « on ne parle presque plus cette langue Hassanya dans ce quartier, car, des milliers de maures qui vivaient dans ces localités citées plus haut, ont pu retourner en Mauritanie, nous continuons, néanmoins, à organiser la danse Havleu, à l’occasion des mariages et de la fête de Tabaski ».


Parlant des perspectives économiques prometteuses de Saint-Louis, Bilal Diop et son épouse ont émis le souhait de voir les populations de Gokhou-Mbathie et de la Langue de Barbarie, bénéficier largement de l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz.

Ils ont enfin remis sur le tapis les problèmes d’assainissement, de sous-emploi des jeunes, d’accès aux financements pour les femmes. « Nous voulons être branchés à l’égout et voir nos enfants diplômés et autres jeunes sans qualification, trouver un emploi décent, les autorités municipales avaient recensé les CV de ces derniers, mais jusqu’à présent, rien n’est encore fait pour aider ces jeunes à travailler », plaide Bilal Diop.