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Cheveux Naturels, Rouge À Lèvres, Tatouages… Quand l’artificiel surplombe le naturel chez la Sénégalaise

Des nouvelles méthodes artificielles et/ou naturelles de paraître belle et élégante existent aujourd'hui pour elles toutes qui tiennent à leur beauté et à leur grâce féminines. Des salons et instituts sont créés pour ce faire, et sont beaucoup plus adaptés aux normes du gain de temps et surtout savent innover en termes de créations qui mettent le curseur à la bonne page pour toutes ces belles dames.

Les précédentes générations de femmes accordaient une importance capitale à la façon de paraître naturelle et de charmer de leur éclatante et patente beauté. De leurs temps, chaque femme veillait scrupuleusement sur son paraître, de manière quasi-religieuse, aimait à renouveler sa garde-robe de neufs et se faire de nouvelles tresses à intervalle régulier, ou de temps en temps essayer le hénné ou la teinture des gencives.

La femme mariée, tout comme la nubile, n’avaient pas besoin de se mettre du rouge à lèvres pour masquer les taches des dents. L’application du henné était tout aussi cruciale. Les femmes s’en mettaient à l’exergue avec des figures géométriques merveilleusement tracées dans la paume des mains et en surface comme aux pieds. Souvent de couleur rouge cola ou quelque fois noire, cela dépendait du goût de chacune d’entre elles, ou plus précisément des préférences du conjoint. Mais de nos jours, la donne a complètement changé.

La majeure partie des femmes de notre époque prospèrent dans la cosmétique avec ses artifices. Une façon beaucoup plus pragmatique de renforcer son teint, dégager soin charme, raffermir sa beauté, se refaire un look, se donner de l’éclat etc.

Adja Dieng, une jeune fille debout sur ses 32 ans environs, avec ses cheveux naturels, ne dit pas le contraire : «Je préfère les cheveux naturels, cela fait une éternité avec moi, depuis que j’ai déserté les salons. J’avoue que les tresses sont plus naturelles, mais je n’ai pas le temps».

Pour son onglerie, Adja dit utiliser le vernis à ongle ou tout simplement le tatouage. Elle soutient «que c’est plus pragmatique ; en moins de trente minutes, je peux me faire noircir les ongles, alors que mettre le henné aurait pris beaucoup plus de temps. En plus, les nouvelles méthodes sont plus en vogue», ajoute-t-elle

«J’avoue que les tresses sont plus naturelles, mais je n’ai pas le temps»

Toujours dans cette approche, Dieynaba Niang, une dame paraissant plus âgée que notre précédente interlocutrice, confirme en ces termes : «Pour nous les femmes mariées, avec les lots d’obligations du ménage que nous avons, nous n’avons pas assez de temps pour aller nous tresser. On porte notre choix sur le cheveu naturel, surtout les perruques ; c’est trop artificiel, mais bon, le monde a évolué, il y a une mutation, il faut s’y faire».

Interpellée sur la pratique qui consiste à teinter les gencives pour avoir un beau contraste avec des dents bien blanches, la dame, toute souriante, nous confie : «C’est démodé ces pratiques. Moi j’utilise du rouge à lèvres pour donner un joli éclat à mes dents, en plus de cela, j’ai un lot de rouge à lèvre ; chaque jour je mets la couleur qui me plaît, de même que les vernis à ongle ; chaque couleur correspond à une de mes tenues».

Fatima Bâ, une jeune fille haal pular, trouvée en train de faire son tatouage soutient : «Je viens ici me tatouer très souvent. Nous haal pular on aime bien le henné, mais puisque le henné naturel prend des heures pour se l’appliquer, donc je viens ici pour le henné artificiel». Elle dit que même lorsqu’elle a une cérémonie et une fête, c’est le manque de temps qui l’oblige à appliquer le henné artificiel.


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