Senegal
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Contrer la 3eme candidature et faire accepter la sienne: Le double défi de Khalifa

Les craintes de Khalifa Sall sont- elles fondées ? En tout cas, le leader de Taxawu Sénégal, qui a sillonné le pays ces derniers jours, pense que la tension politique est à son plus haut niveau. Il tient cette conviction du fait que Macky, leur adversaire de la majorité, reste toujours dans les manœuvres car ayant l’habitude de choisir les candidats qui iront aux élections avec lui. Or, cette perspective lui semble impossible dans le contexte actuel.

En tout cas, en ce qui le concerne, il ne se laissera faire si jamais la sienne était écartée. Sans appeler à la résurrection, il clame sa ferme volonté non seulement à faire accepter sa candidature mais aussi à rejeter celle de Macky. Or, s’agissant de ces deux défis auxquels Khalifa se trouve confronté, rien n’est acquis à l’avance. En effet, s’agissant de sa candidature, après avoir instruit, il y a de cela quelques semaines, le ministre de la Justice de prendre les dispositions nécessaires pour la réhabilitation des potentiels candidats empêchés, si le silence-radio à ce propos. Aucun acte n’a été posé dans ce sens.

Et Khalifa Sall, qui a sillonné le Sénégal dans une forme de pré campagne, se trouve, aujourd’hui, dans l’impossibilité de dire s’il sera candidat ou pas. Une situation faite d’incertitudes, de doutes avec des interrogations prégnantes sur son avenir. Et ceci est d’autant plus préoccupant que lorsqu’un leader politique va à la rencontre des populations, il en sort souvent ragaillardi par les mots d’encouragement entendus et les attitudes observées. On prend conscience subitement que l’on peut gagner aux élections. Dès lors, il devient intolérable que votre sort dépende d’un homme, qui plus est votre adversaire potentiel. D’où son cri ce cœur. L’autre bataille, qui n’a pas forcément un lien avec la première, c’est la question agitée de la troisième candidature de Macky.

Khalifa pense qu’il est dans la dynamique de se représenter et qu’il faudra lui faire face. Sa coalition et lui seront, à l’en croire, en première ligne pour barrer la route au Président de la République. Il semble d’ailleurs ne pas être préoccupé par la dualité de candidature possible au sein de Yewwi Askan si la sienne par exemple et celle de Ousmane Sonko étaient acceptées. Il donne des gages sur le fait que cela n’entachera en rien la survie de la coalition et que le candidat arrivé au second tour sera tout simplement soutenu par les autres.

Assane Samb