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Elections législatives en Italie: La victoire de Giorgia Meloni réjouit l’extrême droite européenne

L’arrivée du parti post-fasciste Fratelli d’Italia dirigé par Giorgia Meloni en tête aux législatives du 25 septembre provoque des réactions contrastées en Europe. Les droites extrêmes, comme celles récemment arrivées au pouvoir en Suède, se réjouissent. Les partis de centre gauche s’inquiètent de la prise de pouvoir d’une formation dont les valeurs sont ouvertement anti-européennes.

La victoire probable de la coalition de droite Fratelli d’Italia, Forza Italia et Lega confirme la montée des populismes en Europe. Une montée saluée par des formations de droite et qui inquiète dans d’autres États de l’Union européenne. Après la victoire du parti post-fasciste de Giorgia Meloni dimanche aux législatives, la réaction de la première ministre française ce 26 septembre a été largement reprise par les médias italiens. La France sera « attentive », a averti Élisabeth Borne.

« Bien évidemment, on sera attentif, (avec) la présidente de la Commission européenne (Ursula von der Leyen), à ce que ces valeurs sur les droits de l’Homme, sur le respect des uns et des autres, notamment le respect du droit à l’avortement, soient respectées par tous« , a-t-elle déclaré ce matin sur la chaîne d’information BFMTV.

Élisabeth Borne a toutefois estimé qu’il ne « fallait pas brûler les étapes » et rappelé qu’il « appartient désormais au président de la République (Sergio Mattarella) de désigner la présidente ou le président du Conseil ». Selon Reuters, Emmanuel Macron a confié en privé à des officiels européens qu’il est préoccupé par un victoire de Giorgia Meloni, mais interrogé en public il exprime son optimisme sur les relations de la France avec l’Italie.

La mise en garde de l’Espagne

Le ministre des Affaires étrangères espagnol met en garde contre la montée des populismes. « C’est un moment d’incertitude et dans les moments d’incertitude, les populismes gagnent toujours en importance et ils finissent toujours de la même manière: en catastrophe » car « leur réponse est toujours la même: fermons-nous sur nous-mêmes et revenons au passé », a déclaré José Manuel Albarés, interrogé au sujet des élections italiennes lors d’un petit-déjeuner de presse ce 26 septembre. « Ils apportent toujours des réponses simples à court terme à des problèmes qui sont très complexes », a-t-il ajouté.

Pour le chef de la diplomatie espagnole, la victoire de Giorgia Meloni intervient à un moment où « deux modèles s’affrontent » en Europe, sur fond de guerre en Ukraine. « Un modèle sur lequel parie le gouvernement espagnol et beaucoup d’autres pays en Europe qui est celui de la construction européenne » et un « autre modèle, celui de Vladimir Poutine, un modèle autoritaire dans lequel se retrouvent des forces politiques en Europe et même au sein de ce pays« , a-t-il poursuivi, en référence au parti d’extrême droite Vox.

La numéro trois du gouvernement de gauche espagnol, la ministre du Travail Yolanda Diaz, a qualifié pour sa part sur Twitter le résultat des élections italiennes de « très triste et préoccupant » et appelé l’Italie « à ne pas suivre le chemin de la Hongrie et de la Pologne ». Le parti d’extrême droite Vox, par la voix de son leader Santiago Abascal, s’est au contraire réjoui dans un tweet de la victoire de Giorgia Meloni qui « a montré la voie vers une Europe fière et libre de nations souveraines », et a estimé que « des millions d’Européens plaçaient leurs espoirs dans l’Italie ».

Un victoire saluée par les partis d’extrême droite européens

L’extrême droite française reprend presque les mêmes termes. Marine Le Pen parle de patriotisme et souverainisme quand elle salue la victoire de Giorgia Meloni. « Le peuple italien a décidé de reprendre son destin en main en élisant un gouvernement patriote et souverainiste », a écrit Marine Le Pen du Rassemblement National (RN) sur Twitter, félicitant Giorgia Meloni et le chef de la Ligue Matteo Salvini, « pour avoir résisté aux menaces d’une Union européenne anti-démocratique et arrogante ».