La justice avait tranché, mais le préfet de Kanel est en passe d’ouvrir une autre manche judiciaire qui risque de faire beau- coup de dégâts. Depuis que la Cour suprême a désavoué le ministère des Mines et de la géologie qui s’était opposé à la reprise d’ex- ploitation de la petite mine des phosphates de Ndendory par son propriétaire, les manœuvres se multiplient pour perturber les activités de la Société d’études et de réalisations des phosphates de Matam (Serpm) de Cheikh Amar.
D’après des informations de L’Observateur, le pool d’avocats de la Serpm travaille sur la riposte à donner au Préfet pour «abus d’au- torité», entre autres griefs. La décision de l’autorité se fonde sur les «agissements d’une poignée de personnes» envoyées pour provoquer les travailleurs. «Cette stratégie est mûrie par un homme d’affaires et maire à qui la petite mine aurait été promise», confie-t-on. «
Et au lieu de rappeler les per- turbateurs à l’ordre, l’on tente de camoufler la manœuvre en insinuant des risques d’af- frontements qui n’existent que dans l’esprit de ceux qui y pensent», éclaire-t-on. Seule- ment, cette affaire annonce un déballage en raison de «connexions douteuses et une collision entre des autorités et l’homme d’af- faires qui tient à ce que la promesse qui lui a été faite soit respectée». La Serpm, quant à elle, ne compte pas se laisser faire et s’engage à défendre son bien à tout prix.