Senegal
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Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) : Les membres prennent la défense de l’institution

Le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) a tenu ce mardi à son siège un point de presse pour se prononcer sur des questions d’actualité. En cinq (5) ans, le HCCT, conformément à ses missions et attributions adossées à un plan stratégique conçu, a élaboré de nombreux avis et recommandations, des contributions et des études sur des thématiques aussi variées et en cohérence avec les trois axes du PSE et aux préoccupations des populations.

L’objectif poursuivi à travers ce point de presse est de donner la position officielle de cette auguste institution. “Comme vous avez pu le constater, depuis que le Président de la République a fixé la date de l’élection des Hauts Conseillers des collectivités territoriales au 04 septembre 2022, il a été noté à plusieurs reprises des déclarations erronées et des jugements hâtifs sur l’utilité du Haut Conseil des Collectivités Territoriales”, a fait savoir le premier Vice Président Pape Mael Thiam.

Dans un tel contexte, il est important de faire un bref rappel en précisant que la création du HCCT était une recommandation des assises nationales dont fut signataire la majorité des acteurs qui le fustigent aujourd’hui; la configuration politique de cette assemblée consultative, installée après les premières élections du HCCT du 04 septembre 2016, comporte les représentants des coalitions qui ont décidé de boycotter le prochain scrutin. « Pour en arriver là, il faut remonter en janvier 2013, au sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, le Président de la République avait plaidé la création d’un Haut Conseil des Collectivités locales au sein des organes de l’Union africaine, pour donner, enfin, à l’instar de la société civile et des députés, une parole aux élus locaux africains ».

A travers cette proposition, il se présentait, alors, comme l’Avocat attitré des 15000 collectivités locales africaines de l’époque. Par la qualité et la pertinence de la proposition, le sommet a pris note et a demandé au Sénégal et à la Commission de l’Union Africaine d’engager de nouvelles consultations, de sorte qu’un rapport détaillé puisse être présenté à son prochain sommet de janvier 2014. Cette recommandation sénégalaise a abouti, fort heureusement, à l’adoption, le 26 juin 2014, par le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement , tenu à MALABO en Guinée Equatoriale, d’un nouvel organe de l’Union africaine appelé « Haut Conseil des Autorités locales au sein de l’Union Africaine , HCAL/UA » ainsi que la Charte africaine des valeurs et principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local. A l’en croire, ce tournant historique a offert à tous les pays africains, une fenêtre d’opportunité à saisir pour la prise en compte du niveau local dans les politiques publiques africaines et a donné, comme affirmé dans beaucoup de cercles d’experts africains, de l’élan à la mise en œuvre de l’agenda 2063.

En cinq (5) ans, le HCCT, conformément à ses missions et attributions adossées à un plan stratégique conçu, a élaboré de nombreux avis et recommandations, des contributions et des études sur des thématiques aussi variées et en cohérence avec les trois axes du PSE et aux préoccupations des populations. « Ainsi 05 rapports dont 04 annuels et un quinquennal, 04 contributions, 06 études et 26 avis répartis en 548 recommandations motivées ont été élaborés et mis à la disposition du Président de la République et du Gouvernement à partir de l’audition de 145 structures et personnalités (élus territoriaux, directeurs nationaux et généraux, ministres de la République, de hauts cadres, des ONG, des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers, etc.) dont certains nous ont laissé en souvenirs des motions de félicitations pour la qualité des échanges avec l’institution ».

Ces Avis, Contributions, Recommandations et Etudes formulés par le HCCT ont permis au Président de la République et à son Gouvernement de lancer des réformes, par exemple sur la mise en place de la fonction publique locale, du Programme d’Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal (PACASEN) rural qui a bénéficié à plus de 450 collectivités territoriales, l’amélioration du statut du chef de village. Ils ont permis de faire des propositions de réactualisation de certains textes législatifs et réglementaires dans certains secteurs et d’apaiser le climat social. En plus, l’élection des Maires au suffrage universel direct a bénéficié d’un plaidoyer du HCCT qui a aussi fortement contribué à l’élaboration du plan national d’aménagement du territoire.