Senegal
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Laboratoire de recherche et d’idées: Les « Think Tank » en quête de statut

Le réseau sénégalais des Thinks Tanks a célébré hier la journée internationale qui leur est dédiée. Occasion saisie par ces chercheurs de plaider pour obtenir un statut aux Think Tank pour mieux accompagner les décideurs dans les politiques publiques.

Les « Think Tank » existent partout dans le monde et durant ces quinze dernières années leur développement a connu une croissance fulgurante. L’Afrique notamment celle de l’ouest n’est pas en reste de cette tendance. Au Sénégal, le nombre exact de Think Tank n’est pas connu. Selon le directeur exécutif de l’IPAR, réseau des think tank de l’Uemoa, Cheikh Oumar Ba, cela est dû du moins en partie aux différentes compréhensions du vocable « Think Tank » qui est d’origine anglo-saxonne. « Ce qui fait beaucoup d’organisations ne se considèrent pas comme des Think Tank. Leur statut spécifique de Think Tank » n’existe pas. Ils sont soit des ONG soit des associations, des bureaux d’étude, des structures insérées ou endossées dans des institutions publiques ou privées. D’où la difficulté mais également la nécessité de les identifier pour rendre visible leur impact individuel et collectif et de travailler à leur reconnaissance sociale et stratégique », dit-il.

Et de poursuivre : « Un think tank est un centre de recherche indépendant sur les politiques publiques qui produit des évidences scientifiques pour éclairer les décideurs politiques. Un Think Tank est un laboratoire d’idées ». Il s’agit pour lui, de réfléchir de la manière la plus approfondie avec des évidences les plus précises parce que si chacun se prononce surtout cela devient un chaos, il faut une réponse scientifique pour permettre aux décideurs politiques, le secteur privé de disposer des informations, la société civile pour le plaidoyer et lobbying à avoir un certain nombre d’informations. « Nous avons créé au niveau de l’IPar un écosystème pour les universités, les laboratoires et citoyens pour qu’ils se réunissent pour former un réseau capable d’organiser pour les décideurs politiques.

Le Sénégal dispose d’une expertise mais cela doit être équidistant pour éviter d’être partisan. On a trois missions de recherche d’évidences, de renforcement de capacité. Les think tank s’intéressent au dialogue pour chaque secteur. Nous sommes sollicités dans l’élaboration des politiques publiques. Par exemple, pour le compact, on a été mobilisé par le gouvernement du Sénégal pour y réfléchir », fait-il savoir.

A l’en croire, dans la mise en œuvre et suivi, il faut qu’il y ait des institutions indépendantes pour faire ce que la science et la technologie disent. « Nous sommes une trentaine de réseau Think Tank et c’est souvent dans les universités avec les laboratoires indépendants pour réfléchir sur certain nombre de question. Il y’en a qui sont dans la religion, et l’espace politique », indique-t-il. Il soutient que leurs questions sont dans la gouvernance énergétique ou politique et les acteurs scientifiques peuvent éclairer le débat politique. « Nous faisons des initiatives aussi pour réfléchir sur des questions et de faire des propositions au gouvernement. Pour le dialogue politique, nous mettons sur une table tous les acteurs à un débat pour trouver des solutions pour l’intérêt du Sénégal », fait-il savoir.