Senegal
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Le Magal de Porokhane célébré demain : À la découverte des pôles d’attraction de la cité de Mame Diarra

Porokhane, une localité située à huit kilomètres de Nioro, le chef lieu du département éponyme, célèbre ce jeudi Mariama Bousso, plus connue sous le nom de Sokhna Diarra Bousso. Mère du fondateur du mouridisme, le nom de cette native de Golléré, une commune du département de Podor, est sortie de son anonymat grâce à ce Magal. Porokhane est devenue l’une des cités religieuses du Sénégal où affluent des millions de talibés.

Dans cette localité, le puits et le mausolée de la regrettée Sokhna Diarra sont les lieux de convergence des fidèles. Situé dans l’enceinte de la grande mosquée, le mausolée attire du monde. Si certains prennent des selfies, des photos pour immortaliser les moments, d’autres se bousculent aux portillons pour implorer le seigneur afin que leurs prières soient exaucées.

Abdoulaye Gning, très ému, confie : « Je viens chaque année et à chaque fois, c’est comme si, c’était la première fois. Je ne regrette pas de revenir parce que j’ai constaté que mes prières sont toujours exaucées quand je viens ici. Et comme on dit en wolof : ‘’c’est du yokkouté que je vois’’.

En cette année charnière avant les élections, j’ai prié aussi pour que le Bon Dieu fasse grâce à la sainteté de Sokhna Diarra, que ce pays ne s’embrase pas et que la raison prévale sur tout. »

À quelques encablures, Oumy Diouf, avec son mari, tombe en transe à sa sortie du mausolée. En pleurs, elle dit : « J’avais toujours prié et rêvé que ce grand jour arrive. C’est fait. J’ai prié pour mon mari, pour une longévité de Serigne Mountakha, pour une paix durable au Sénégal. Je suis allée au puits et j’ai pu puiser quatre bidons de 20 litres que je vais distribuer à mes amies et mes parents de Kaffrine. »

Dans ce mausolée, l’attention du visiteur est frappée par les séances de récital du coran. Difficile selon Serigne Bathie Diop, l’un des conservateurs du lieu, « de dire avec exactitude le nombre de fois que le coran est récité ».

Autre lieu, autres réalités ; le puits.


Situé à environ 100 m du domicile de Sokhna Bally Mountakha, il est devenu en l’espace de quelques heures, un haut lieu de négoce. Même si le lieu précieux ne se vend pas, les personnes déposent des pièces de monnaie ou des billets de banque dans une bassine posée à l’intérieur de ce puits qui est devenu moderne avec son système de robinets. Aux alentours du puits, les marchands de bouteilles ont pris d’assaut les lieux.

Fatou Diop, venue de Touba Mosquée, explique : « Les bouteilles de 10 litres, nous les vendons à 500 francs, celles dont la capacité est de 5 litres sont cédées à 300 francs. Les bouteilles dont la capacité est de 1, 5 litres à 100 francs et celles qui sont à 0,5 litre à 50 Francs. Je ne me plains pas pour le moment. » Cette eau aurait de nombreuses vertus miraculeuses.

L’origine du Magal de Porokhane

Le premier Magal de Porokhane a eu lieu en 1952. Il a été présidé par Serigne Bassirou Mbacké, père de l’actuel khalife général des mourides. Il avait comme projet de sortir ce village de son anonymat mais aussi, plus tard, de le moderniser.

A son rappel à Dieu, son fils Serigne Moustapha Bassirou débuta la modernisation. Chaque année, ce sont des milliers de fidèles, en majorité des femmes qui font le déplacement pour rendre hommage à celle qui est affectueusement appelée « Borom Prokhane ».


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