Senegal
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Présidentielle 2024 : « Je suis le candidat des pauvres, de l’espoir, du progrès et de la démocratie! » (Dr Babacar Diop, Fds/Guelewar).

Une nouvelle déclaration de candidature à la présidentielle de 2024 vient d’être faite, ce 29 janvier à Dakar, allongeant ainsi la liste des personnalités politiques qui veulent  briguer la magistrature suprême. Pour l'instant, il s'agit du Dr Abdourahmane Diouf, Ousmane Sonko, Bougane Guèye Dany ou encore Aminata Touré. En effet,  le Dr Babacar Diop, leader des Forces Démocratiques du Sénégal (Fds / les Guelewar) a été publiquement investi à l’issue du premier congrès de son parti tenu, les 27, 28 et 29 janvier, à la salle de l’unité africaine au Cices.

  « Je suis le candidat des pauvres et de l’espoir. Je suis la candidature des forces progressistes, mais surtout aussi la candidature de la démocratie parce qu’on a des régimes totalitaires au Sénégal et en Afrique. Nous voulons bâtir le Sénégal dans la démocratie, dans la paix mais une paix fondée sur la justice, sur le respect des droits humains, c’est pourquoi je dis que je suis le candidat du peuple, ce peuple laborieux, sans voix, oublié, exploité. Je veux être le président des pauvres, je veux gouverner pour les pauvres », a-t-il confié face aux nombreux militants et sympathisants venus prendre part au congrès de sa formation politique. Pour le nouveau candidat à la présidentielle prochaine, un gouvernant n’est jamais neutre.

  « Quand on gouverne, on choisit son camp. Certains ont choisi de gouverner pour les riches, de gouverner pour les multinationales, de gouverner pour les forces étrangères, d’autres ont choisi de gouverner pour leurs peuples. Je préfère faire partie de ce camp-là qui gouverne pour son peuple, qui gouverne pour les pauvres... »


Le séminaire national a été tenu sous le thème, "le projet Guelewar : quelles perspectives pour 2024 ?" Répondant à cette interrogation, le chef de file de Fds les Guelewar entend inscrire son projet autour de la souveraineté car considérant que le Sénégal est encore sous domination néocoloniale.
« L’État néocolonial est encore là, c’est pourquoi la souveraineté est au cœur du projet de Fds les Guelewar et au delà, je prépare un ouvrage sur la souveraineté parce que sans souveraineté, nous ne pouvons pas bâtir le développement. Regardez les ressources que nous avons (…) pendant ce temps, les populations continuent de subir la pauvreté, la misère, la maladie, le chômage. Ce cycle là, il faut le fermer c’est pourquoi nous voulons bâtir une société nouvelle mais ça doit passer par la souveraineté politique, économique, monétaire, alimentaire, la souveraineté sanitaire mais aussi la souveraineté militaire. C’est de cette manière seule que les peuples africains vont se libérer », a souligné l’opposant au régime actuel.

« NOUS NOUS OPPOSERONS AU 3ÈME MANDAT ».

 
Le congrès a servi d’occasion pour évoquer l’éventuelle troisième mandat du président Macky Sall. Sur la question, Babacar Diop se veut ferme.
« Fds n’a jamais changé de position. Nous refusons de nous compromettre. Je ne me compromettrai jamais et personne ne peut nous compromettre. Nous avons une ligne radicale sur cette question, elle est claire. Nous nous opposerons au troisième mandat parce qu’il faut respecter la constitution. C'est pourquoi je parle de souveraineté politique, le peuple est souverain. Le président de la République doit avoir du respect pour le peuple sénégalais et son ministre de la justice doit avoir du respect pour le peuple. Évidemment, il est intelligent parce qu’il n’est pas donné à n’importe qui d’être professeur d’université mais quand on est professeur d’université, cette science-là doit servir à quelque chose, elle doit servir à l’intérêt général, à la volonté générale, au peuple mais ne doit pas servir des intérêts particuliers, des intérêts privés, des intérêts partisans », a soutenu l’actuel maire de la ville de Thiès.

« LE DROIT DE RÉVOLTE FACE À L’INJUSTICE »

 
La question de la souveraineté du système judiciaire également s’est invité au rendez-vous. Le candidat des Fds les Guelewar est d’avis que le droit de révolte est indispensable face à une injustice grandissante.

  « Nous appelons les magistrats à dire le droit et il y’aura la paix. La stabilité d’un pays dépend de la manière avec laquelle la justice est distribuée dans un pays. Dans ce pays, on parle beaucoup de paix et de stabilité c’est vrai, mais un grand sage grec, Solon, avait l’habitude de dire que l’égalité n’a jamais engendré une guerre (…) ce qui engendre une guerre c’est l’injustice, c’est l’inégalité et lorsque dans un pays l’État n’est plus en mesure de garantir les droits des citoyens, de distribuer la justice aux citoyens de manière équitable, lorsque dans un pays, les tribunaux ne sont plus en mesure de rendre des verdicts équitables à partir de ce moment, ceux qui sont victimes d’injustice ont le droit de se révolter pour défendre leur dignité », croit-il.

  Dr Babacar Diop, dans la foulée, a annoncé la mise en place prochaine d’une coalition en vue de la présidentielle de 2024 avec des partis et mouvements politiques qui ont manifesté le désir de l’accompagner dans sa quête du suffrage universel pour conquérir la magistrature suprême.