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Procès en appel pour le meurtre de son époux : Aida Mbacké implore le pardon du tribunal

“J e suis très seule dans ma souffrance. Je veux retourner auprès de mes enfants”, a soutenu en sanglots Aida Mbacké devant les juges de la Chambre criminelle d’appel. Condamnée en première instance à 20 ans de réclusion criminelle, elle a interjeté appel pour espérer une peine moins sévère. Fébrile, l’accusée, qui croupit en prison depuis 2018, a encore une fois reconnu avoir tué son mari.

Toutefois, elle précise qu’elle ne l’a pas fait exprès. “Khadim était mon ami, mon confident. Il était tout pour moi. Je n’ai jamais eu l’intention de lui ôter la vie. C’est à cause de ma jalousie excessive que je me suis retrouvée dans cette situation”, a-telle confié.

“Ma vie n’a plus de sens. Ce crime est ma hantise. A chaque fois que je dois comparaître, je ne suis plus moi-même”, dit-elle. “Si ça ne dépendait que de moi, j’allais mourir et être à côté de Khadim. Je fais mon mea culpa devant vous. Si ce n’était pas mes enfants, j’allais mourir. Je n’ai plus personne. Je suis seule. Un mois après mon incarcération, j’ai perdu ma mère”, a-t-elle confié en sanglots.

Tout en reconnaissant que rien ne justifie son acte, elle avoue avoir agi sous le coup de la jalousie. “Il m’avait promis que j’étais l’unique femme de sa vie. J’ai été déçue, quand j’ai appris qu’il avait une épouse occidentale”, a-t-elle murmuré.

Lors des débats, la dame s’est aussi posé des questions sur son acte. Elle n’arrive pas à comprendre pourquoi elle a commis cet acte. Dans cette affaire, tout porte à croire qu’elle a été victime d’une crise de folie passagère. En effet, le 4 novembre 2018, Aida Mbacké avait aspergé d’essence la chambre à coucher où son mari dormait, avant d’y mettre le feu. Ce dernier a succombé à ses brûlures, deux jours après le sinistre.

Au moment des faits, la dame était enceinte et presque à terme. Si, en première instance, le juge a disqualifié l’assassinat initialement reproché à Aida Mbacké en meurtre, hier, l’avocat général a émis des doutes sur l’absence de préméditation, avant de s’en rapporter à la sagesse du tribunal. Ce, à la suite de l’avocat de l’accusée qui a sollicité une application bienveillante de la loi pour sa cliente. Aida Mbacké sera édifiée sur son sort, le 28 mars prochain.


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