Face aux femmes, qui sont venues des sept diocèses du Sénégal, elle a insisté sur la promotion de l’éducation religieuse en ces temps difficiles. «Nos enfants, face aux nombreux troubles que vit notre société, sont manipulés par des loups, alors que la parole divine est douce et pleine de vérité», regrette la ministre.
Dans son discours, Victorine Ndeye a préféré «privilégier» l’expression du cœur pour partager avec «vous la solitude que je peux souvent ressentir dans le chemin emprunté». Elle dit : «Je suis une femme, chrétienne, maire de commune et ministre de la République. Je fais face à l’adversité dans la défense de mes positions et principes auxquels je crois. J’ai été attaquée par ma communauté, calomniée et insultée… j’ai été victime de mon choix, celui de faire de la politique. Je l’ai assumé et je l’assumerai encore, car j’ai foi en mon engagement et je crois être dans le vrai. Cependant, je resterai chrétienne, celle qui ne dira jamais un mot malencontreux ou discourtois à l’endroit de mon prochain, celle qui œuvrera sans cesse pour améliorer le quotidien de nos concitoyens.» Malgré tout, elle assure qu’elle assumera dans le vrai, mais surtout celle qui sera engagée pour son camp, sa commune et sa Patrie. «Bien entendu, je peux ressentir cette solitude, mais je sais que je ne marcherai jamais seule, car j’ai fait du Seigneur mon berger !»
Il faut savoir que l’activité a eu lieu en présence notamment de l’Evêque de Kaolack, Monseigneur Martin Boucar Tine, du maire de Kaolack, Serigne Mboup. «Nous sommes des mamans, nous voulons la paix dans nos familles, dans nos communautés, dans l’Eglise, dans la société dans laquelle nous vivons, dans notre pays, le Sénégal, soyons nous-mêmes des tisseuses de paix !», a-t-elle ajouté.
Du reste, la promotion des droits humains et la prise en compte des couches vulnérables, la lutte contre les violences basées sur le genre seront les nouveaux défis auxquels s’attaquera le nouveau bureau de l’organisation. Pour redynamiser la structure, l’Evêque de Kaolack a recommandé «d’injecter» du sang neuf. «Il est important de faire tout cela dans l’humilité, la charité et la vérité, sans détour, sans animosité», a-t-il confié. Pour une meilleure prise en charge des besoins des femmes et de la communauté, la présidente sortante de la Cudafcs a dit attendre des «projets de grande envergure» pour l’ensemble des sept diocèses.
Avec LeQuotidien