Senegal
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Suspicions autour du 3eme mandat: Et si Macky Sall balisait une fausse piste pour Karim Wade…

Suspicions autour du 3eme mandat; Les retrouvailles de la grande famille libérale semblent actées, en attestent les voix supplémentaires apportées par la coalition parlementaire Wallou Askan Wi lors de la dernière réunion du Bureau de l’Assemblée nationale qui a abouti au retrait du mandat de député de Mimi Touré.

Selon des analystes politiques, le Protocole de Conakry pour la succession du Président Macky Sall est dans les tablettes du palais. Il faut rappeler que l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, avait déjà théorisé « la conservation du pouvoir par le PDS pendant au moins 50 ans ». Même si après sa chute en 2012, plusieurs formations politiques sont sorties des entrailles du Parti Démocratique Sénégalais, il n’en demeure pas moins que le Pape du Sopi reste la seule constante telle qu’il s’était toujours considéré durant son magistère.

A onze (11) mois de la fin de son second et dernier mandat à la tête de l’Etat, le président de la République maintient toujours le suspense. Une situation d’incertitude qui a fini de vicier le climat politique avec des risques de tension. Toutefois, le « candidat » de Benno Bokk Yakaar bénéficie d’un préjugé favorable dès lors qu’il n’a pas encore déclaré officiellement qu’il va se positionner pour une troisième candidature. Selon certains analystes, « le Protocole de Conakry entériné chez l’ancien chef d’Etat Guinéen Alpha Condé, est arrivé à son délai de mise en œuvre ». En effet, selon toute vraisemblance, le pacte Wade-Macky consistait à ne pas désigner un candidat du PDS à la présidentielle 2019 et ne pas donner de consigne de vote en faveur de l’opposition à l’époque.

Aujourd’hui, plusieurs pontes de l’ancien régime ont rejoint les prairies marron-beiges, alors que le néo secrétaire général du parti libéral reste toujours déporté au Qatar, malgré son retour plusieurs fois annoncé. Condamné pour « enrichissement illicite » dans le cadre de la traque dite des biens mal acquis, à 6 ans de prison ferme assortis d’une amende de 138 milliards F CFA, Karim Wade a été gracié en juillet 2016. Une libération qui n’a pas révélé tous ses secrets car, il a été remis entre les mains d’un Procureur de Qatar qui a affrété un avion alors qu’il détenait un passeport diplomatique avec une durée de validité réduite aux circonstances de cette déportation.

A rappeler aussi que lors du match Sénégal-Equateur au Mondial Qatari, les deux hommes ont taillé bavette, mais jusque-là, rien n’a filtré de leur rencontre. Mais tout laisse croire que l’idée d’une amnistie émise par le chef de l’Etat en faveur de Wade fils, reste d’actualité. Chemin faisant, le phénomène Ousmane Sonko est devenu une réalité, une équation quasi insoluble pour le Président Macky Sall en perspective de la présidentielle 2024. Le leader de Pastef qui apparaît de plus en plus comme un candidat sérieux est en train de donner du fil à retordre à son adversaire d’en face. Ce, en dépit des accusations de « viols et menace de mort » présumés qui pèse sur sa tête. Victime d’un complot ou pas, mais autant comprendre que la candidature validée d’Ousmane Sonko en 2024 ne sera pas chose aisée pour Karim Wade.

Mamadou SALL