Finalistes surprises la saison passée, Benjamin Bresch et le Marisca Mersch iront dimanche à Itzig. (Photo : luis mangorrinha )
Protégés au tirage, les clubs de l’élite partent tous largement favoris pour leur entrée en lice, ce week-end lors des 32es de finale. Mais Pétange, Käerjeng ou Wiltz doivent se méfier.
Porté en huitièmes (victoire 1-0 contre le Swift) et en quarts de finale (victoire 3-2 face au Progrès) de la dernière édition par João Simões, Differdange va débuter l’édition 2023/2024 de la Coupe de Luxembourg comme il a achevé la précédente : sans son lutin portugais, victime fin avril d’une rupture des ligaments croisés du genou et éloigné des terrains depuis.
Sa blessure n’avait pas empêché le FCD03 de remporter le trophée pour la 5e fois (après 2010, 2011, 2014 et 2015) de sa courte histoire (le club est né de la fusion en 2003 des Red Boys et de l’AS Differdange), le 26 mai aux dépens de Mersch (4-2), et c’est encore sans lui que le club de Fabrizio Bei tentera de conserver son titre cette saison : l’attaquant de 21 ans a, de son propre chef, entrepris cette semaine de rompre son contrat, qui court théoriquement jusqu’en juin 2025.
Junglinster retrouve son bourreau wiltzois
Les raisons de cette demande de divorce, entre manque de reconnaissance des dirigeants differdangeois, bisbilles autour de son logement et du lieu de son opération du genou et lien rompu après cette intervention chirurgicale, le Portugais les a largement détaillées jeudi dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux «digne d’une télénovela» brésilienne, comme le résume si bien un utilisateur d’Instagram. Et le club les a, sans surprise, formellement réfutées pour la plupart, dans un communiqué de presse diffusé hier.
Mais puisque Fabrizio Bei, qui se remettait à peine de l’affaire Naïfi, préfèrerait parler football, que le FCD03 se porte plutôt bien sur ce volet-là et que la méthode employée par le joueur se passe finalement de commentaires, parlons football : sans Simões, sans Amine Naïfi, parti avec fracas à Sarrebruck (D3 allemande), sans Erico Castro, vendu à Maribor (D1 slovène) ni Laurent Pomponi (reparti en Corse au Gazélec Ajaccio), trois de ses quatre buteurs (avec Ulisses Oliveira) en finale, Differdange entame dimanche la défense de son titre lors des 32es de finale de la Coupe, qui marquent l’entrée en lice des clubs de BGL Ligue.
Protégé au tirage, comme toutes les autres formations de l’élite, le FCD03 se rend pour l’occasion chez un ancien pensionnaire de la DN : le FC Luxembourg City, qui s’appelait encore RM Hamm Benfica lors de sa dernière saison à ce niveau, en 2021/2022, et a fusionné cet été avec Cessange (ex-Cebra). Le club de la capitale évolue depuis août en Division 1, comme Junglinster, descendu avec lui… un an après avoir perdu aux tirs au but (1-1, 4-5) un barrage d’accession à la BGL Ligue, face à Wiltz. Hasard du tirage au sort, la Jeunesse accueillera dimanche son bourreau nordiste du 28 mai 2022.
Gare à Fine Bop et Tiago Rodrigues
Alors que le Swift, champion du Luxembourg en titre, ira à Belvaux (D1) et que le Progrès, qui court après un trophée depuis 1981, rendra visite à Heiderscheid-Eschdorf (D3), l’un des deux Petits Poucets (avec Schouweiler) de ce tour, deux clubs de l’élite semblent plus exposés que les autres lors de ces 32es de finale : Pétange, en déplacement à Bissen pour y affronter le leader de la série 1 de D1, guidé notamment par Fine Bop (8 buts en championnat) et Dan Da Mota dans son opération remontée immédiate en PH, et Käerjeng.
Attendue à Schieren, une autre formation reléguée de PH, l’UNK, requinquée par son premier succès de la saison mercredi contre Schifflange (1-0), devra contenir l’un des hommes les plus prolifiques de ce début de saison au Grand-Duché : l’ancien Dudelangeois et Pétangeois Tiago Rodrigues (20 ans), auteur d’un quintuplé au tour précédent contre Colmar-Berg (9-3) et de déjà neuf buts en cinq journées de D1. Personne n’y est encore parvenu cette saison.