Barreiro et l'entrejeu, c'est énormément de kilomètres au compteur après ce match. Photo : luis mangorrinha
Il a fallu attendre que les frangins Thill rentrent au moment où la Turquie baissait de pied pour voir émerger l’entrejeu luxembourgeois.
Outre l’encore très bonne prestation de la charnière centrale, qui hormis une petite erreur de pied de Carlson a été impeccable, on a pu constater que reculer n’a pas servi la cause de la paire Gerson Rodrigues – Danel Sinani.
La défense
Moris 7/10 : Belle claquette d’entrée (10e) mais il ne peut rien sur le pénalty frappé fort et à ras de terre. Dommage, il était parti du bon côté. Une double parade assez exceptionnelle en début de première période, sur laquelle il se relève vite. Fusillé sur le deuxième but…
M. Martins 3 : Un corner concédé de… 40 mètres de son but pour avoir mal anticipé la trajectoire d’un ballon assez simple à gérer. Au bout… un pénalty. Pris dans le dos à la 43e. Une chance que cela ne se termine pas mal. Deux interventions très propres défensivement avant l’heure de jeu mais aussi une impréparation sur pas mal de phases. Remplacé par Bohnert (81e).
Chanot 7 : Très présent dès que Dervisoglu a plongé dans la profondeur et de belles anticipations quand la Turquie a cherché à partir d’un peu plus loin. Superbe retour désespéré à la 59e minute, alors que Toköz va défier Moris seul.
Carlson 6 : C’est lui qui allume la première mèche, de l’extérieur de la surface, pour un tir qui ne passe pas loin (19e). Extrêmement bon dans les duels et précieux de la tête sur phases arrêtées. Pour tout dire, assez énorme jusqu’à cette erreur de contrôle devant Dursun (0-2, 77e).
Pinto 7 : Très attentif devant Çalhanoglu (11e) sur un jeu à deux qui aurait pu accoucher d’un centre dangereux puis sur un ballon en profondeur (13e). Juste un petit problème de réglage quand la Turquie a cherché la ligne et qu’il était lui, un peu loin, mais par rapport à l’ensemble de sa prestation, c’est chipoter.
Le milieu
C. Martins 5 : On aurait aimé le voir à la distribution si son équipe avait eu un peu plus le ballon. Faut-il s’inquiéter pour sa cheville, qui a tourné? Remplacé par Omosanya (62e), installé pour apporter du poids devant et soulager Sinani, trop seul. Mais qui perd le ballon
Gerson R. 5 : Exilé à droite au coup d’envoi, il n’a pas eu beaucoup l’occasion d’être engagé sur des actions qui auraient nécessité sa qualité de dernier geste. Il a raté sa passe décisive à la 44e, ou plutôt Demiral a bien lu la trajectoire. Regagné par une tendance à en faire trop en deuxième période.
Olesen 6 : Quand, après le premier quart d’heure, le Luxembourg a mis le nez à la fenêtre, il était à chaque dans les coups, sur la profondeur. En manque de lucidité sur le dernier geste mais présent. Certaines des percussions les plus intéressantes viennent de ce grand gabarit. Remplacé par S. Thill (46e, 6), dont l’aisance technique a amené de la fluidité, malgré deux petites approximations en début de seconde période, sur des phases offensives. Un très bon centre avant le dernier quart d’heure. Une grosse influence sur le jeu.
Barreiro 5 : Il n’attaque pas son ballon sur une relance de Moris (3e). Coup d’envoi compliqué d’une mi-temps qui l’a vu perdre quelques ballons et surtout énormément courir. Bis repetita en deuxième.
Borges 4 : Dans la lignée de son match à Torshavn, c’est-à-dire plutôt discret. Remplacé par V. Thill (54e, 6), dont les petits appuis et les dribbles courts ont posé bien des soucis à des Turcs qui avaient arrêté de jouer. Agressif au porteur, il a provoqué un csc finalement annulé pour une faute. Une bonne rentrée.
L’attaque
Sinani 5 : Il avait dans les jambes les jaillissements qu’il fallait pour pouvoir déranger la défense turque dès qu’il décrochait. Mais trop peu trouvé. Il a fini a une étonnante place de récupérateur… Remplacé par L. Gerson (81e).
Julien Mollereau