Switzerland
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Carnet noir: Ancienne figure politique, Albert Rodrik n’est plus

Passer au contenu principal

Carnet noirAncienne figure politique, Albert Rodrik n’est plus

Député PS et collaborateur de feu le conseiller d’État Guy-Olivier Segond, l’aimable octogénaire s’en est allé mercredi passé.

Albert Rodrik lors d’un débat sur la rénovation du Musée d’art et d’histoire.

Albert Rodrik lors d’un débat sur la rénovation du Musée d’art et d’histoire.

LAURENT GUIRAUD

Ancien député socialiste, ancien directeur de cabinet de feu le conseiller d’État Guy-Olivier Segond au Département de l’action sociale et de la santé, Albert Rodrik est décédé la semaine passée, a appris la «Tribune de Genève».

C’est une ombre familière de la politique locale qui s’en va. Au cours de sa longue carrière, ce petit homme aura hanté des centaines d’assemblées des associations les plus diverses, y représentant l’État, puis, à sa retraite, le Parti socialiste au sein duquel il s’était engagé depuis 1975, en particulier pour les causes féministes.

À Genève depuis 1955

Né en 1937 en Turquie, Albert Rodrik est devenu un Genevois pur sucre. Père de notre ancien collègue Philippe Rodrik, «il débarque à Genève le 20 octobre 1955, peu avant 23 heures, par la navette de Swissair en provenance de Zurich, raconte un livre écrit à quatre mains en 2016, paru aux Éditions Slatkine. Il ne connaît âme qui vive au bout du lac. Il avait passé l’après-midi à Vienne, faute de liaison directe Istanbul-Genève.»

Le lendemain, il fait la queue pour s’immatriculer à la Faculté de droit: «La rentrée académique est le lundi 24 octobre. Albert Rodrik cherche à Genève les moyens de sa propre survie. L’intégration est un train sur lequel on saute pendant qu’il roule, et sans se casser la figure.» Ce parcours l’a mené au Conseil municipal de la Ville dans les années 1990, puis au Grand Conseil entre 1997 et 2005, et enfin à la Constituante entre 2008 et 2012.

Passionné de culture

L’autre passion de l’ancien fonctionnaire était la culture. En quittant l’Université, il avait été recruté par le Théâtre de Carouge et Le Poche, où il jouera du Shakespeare et du Tchekhov. À sa retraite, il s’est engagé au sein du Grand Théâtre, du festival Archipel ou encore du Grütli. 

Marc Bretton est journaliste à la Tribune de Genève. Il a travaillé au sein de la rubrique nationale et suit les questions politiques et économiques pour la rubrique genevoise depuis 2004.Plus d'infos@BrettonMarc

Vous avez trouvé une erreur? Merci de nous la signaler.