ÉditorialPrimes maladie: la faillite du politique
Genève connaît certes la deuxième hausse la moins forte de Suisse; ses primes maladie augmenteront en moyenne de 4,7%. Pas de quoi pavoiser pour autant.
À l’exception de ces trois dernières années où les primes maladie sont restées stables, en signe de trêve du Covid, c’est chaque automne la même rengaine pour les assurés que nous sommes: à quelle sauce allons-nous être mangés?
Ce mardi n’a pas échappé à la règle et le verdict pour 2023 est encore pire que ce que l’on pouvait redouter: la cotisation moyenne genevoise pour les adultes atteint désormais 500 francs et l’augmentation moyenne dépasse les 6,5% par rapport à 2022. La relative accalmie liée au Covid est bel et bien oubliée.
Genève connaît certes la deuxième hausse la moins forte de Suisse; ses primes maladie augmenteront en moyenne de 4,7%. Mais pas de quoi pavoiser pour autant. L’exercice 2023 démontre à nouveau la faillite politique générale sur ce poste budgétaire qui pèse lourdement dans les ménages.
Alors que certains continuent d’encourager à puiser dans les réserves des assurances, celles-ci pointent du doigt la hausse des coûts maladie. Chaque Genevois facture il est vrai, en moyenne, 5139 francs à l’assurance obligatoire de base (LAMal) par année!
Ces deux facteurs contribuent effectivement à cette fuite en avant des montants des primes. On les mentionne depuis des années… sans avoir su inverser la tendance. Un grand coup dans la fourmilière est nécessaire pour soulager des citoyens qui s’apprêtent à vivre des jours difficiles dans le contexte actuel d’inflation – sans augmentation de salaires dans certains secteurs – et de flambée des prix de l’énergie.
Ce sont encore et toujours les Genevois aux plus bas revenus qui vont subir les conséquences de cette spirale infernale. Contraints d’opter pour la franchise la plus élevée, nombreux continueront à renoncer à des soins. Indigne d’une région prospère comme la nôtre.
Vous avez trouvé une erreur? Merci de nous la signaler.