Marionnettes jeune public: Les animaux font leur carnaval à Carouge

«Parlez-vous le chien? Ou le langage des chats?» Aux enfants qui lui font face, une comédienne pose des questions qui les ravissent. L’actrice – en alternance Isabelle Roux et Myriam Hellé – interprète un personnage imaginaire, Bluette Saint-Saëns, prétendue nièce du compositeur éponyme. «Mon tonton m’a enseigné le langage des animaux», assure-t-elle. Manière d’introduire la plus célèbre partition de Camille Saint-Saëns, «Le carnaval des animaux».

Dessinées par le graphiste genevois Boris Baruchet sur une affichette distribuée aux jeunes spectateurs, la plupart des bestioles présentes dans la suite pour ensemble instrumental du compositeur français font partie de la distribution d’un spectacle de marionnettes à fils longs proposé par la Zot Compagnie, à Carouge. Éléphant, lions, singe, tortue, oiseaux ou poissons égaient de courtes saynètes rythmées par la fameuse musique composée en 1886.

De ce «Carnaval des animaux», la Zot livre une version résolument interactive. La pétillante Bluette Saint-Saëns interagit avec son public, interpellant aussi bien les minots dès 3 ans que leurs parents. Elle les invite à chanter l’air de la souris verte, celle qu’on attrape par la queue pour la monter à ces messieurs, avant de leur demander de l’aide pour retrouver son coucou disparu. 

«Monté pour la première fois par la Zot en 1986, ce spectacle fait partie de notre histoire. On ne l’avait plus joué depuis 2011», explique André Schmutz, metteur en scène. «Pour cette nouvelle version, j’avais vraiment envie de solliciter la salle.» Selon les représentations, les têtes blondes réagissent au quart de tour. Quand Bluette leur a affirmé, le jour de la première: «Je suis la reine des animaux d’Angleterre», un môme bien informé lui a répondu du tac au tac: «Elle est morte!»           

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