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Multisports: «Pour l’aviron, ces Européens sont vraiment une chance»

Multisports«Pour l’aviron, ces Européens sont vraiment une chance»

Deux athlètes vaudois, deux rameuses genevoises: Frédérique Rol, Raphaël Ahumada, Célia Dupré et Eline Rol se sont confiés avant les premières séries des Championnats d’Europe d’aviron programmées ce jeudi matin à Munich.

Frédérique Rol et Patricia Merz abordent ces Européens dans l’inconnue.

Frédérique Rol et Patricia Merz abordent ces Européens dans l’inconnue.

AFP

Raphaël Ahumada (21 ans, Forward Rowing Club Morges)

Sa catégorie

Deux de couple poids légers (avec Jan Schäuble)

Ses ambitions à Munich

«Je suis déjà super content de participer à un premier Championnat en élites. Pour Jan et moi, le but est de réaliser la meilleure course possible, d’accéder à la finale A et de continuer sur notre belle lancée de Belgrade (ndlr: fin mai en Serbie, ils avaient remporté leur première victoire en Coupe du monde). Les conditions présentes ici à Munich sont toutefois difficiles. Ce sera donc un bon challenge pour nous de prouver qu’on est capables de s’adapter à ces conditions venteuses. Les rafales sont de côté, ce qui rend le bateau beaucoup plus lent et instable. Il est également difficile de réaliser des départs propres en raison des nombreuses vagues. Mais si on parvient à relever ces divers challenges, je pense qu’un Top 5 est possible.»

Sa préparation

«Avec Jan et Andri (Struzina), nous étions trois pour deux places. Nous avions testé trois combinaisons différentes au cours des trois épreuves de Coupe du monde disputées cette saison. L’entraîneur national a opté pour celle de Belgrade. Ça a été un soulagement, même si nous ne sommes pas assurés de disputer les Championnats du monde en septembre prochain (du 18 au 25 septembre à Racice, en République tchèque). Dans l’immédiat, je suis déjà content d’être dans le bateau car j’avais raté la deuxième course de Coupe du monde pour cause de maladie. Je suis satisfait de la manière dont je suis revenu.»

Son avis sur les Européens multisports

«L’enjeu n’est pas plus grand par rapport à des Championnats d’Europe «normaux». Par contre, l’engouement semble plus présent. Étant donné qu’il y a plein de sports, on en entend plus parler dans les médias et davantage de personnes regardent les compétitions. Ici à Munich, on voit d’ailleurs partout des affiches faisant écho aux Championnats d’Europe. Ça fait plaisir, car l’ampleur est tout autre que s’il n’y avait que l’aviron. Chaque opportunité est bonne pour montrer au plus grand nombre ce beau sport. Je suis conscient que ce dernier n’est peut-être pas aussi captivant à regarder que d’autres disciplines sportives, mais ce serait bien que ce ne soit pas uniquement tous les quatre ans qu’on s’intéresse à l’aviron.»

Célia Dupré (20 ans, Club d’Aviron Vésenaz)

Catégorie

Quatre de couple (avec Pascale Walker, Lisa Lötscher et Salome Ulrich)

Ses ambitions à Munich

«Il est très compliqué de se fixer un objectif car on est une jeune équipe. Ce sera d’ailleurs ma première participation à des Européens en élites. On veut évidemment faire de notre mieux, mais on est conscientes que nos adversaires sont vraiment, vraiment fortes. Je m’attends donc à de belles courses, à des défis intéressants. Il faut toutefois savoir que trois des quatre filles qui composent le bateau ont contracté le Covid. Malgré tout, on s’est rapidement remises dans le bain car il s’agit de notre premier grand rendez-vous en tant que quatre de couple.»

Sa préparation

«Mon adaptation a été un peu différente par rapport aux autres compétitions car j’étais déjà venue deux fois à Munich lors de mes années en juniors. Je me souvenais donc du plan d’eau, du parc à bateaux, etc. Globalement, ça s’est bien passé. Avec l’équipe, on a également bien réussi à se situer sur le plan d’eau durant les entraînements. C’est d’ailleurs super important que chacune connaisse son rôle et qu’elle le prenne au sérieux. Ma fonction? Je me situe tout derrière sur l’embarcation et je m’occupe de la direction.»

Son avis sur les Européens multisports

«Ça ne change pas beaucoup de choses pour nous car on ne voit pas les autres sports. Mais c’est super intéressant car on voit qu’il y a plus de médiatisation autour de ces Championnats d’Europe. Le fait de former une collectivité avec tous ces autres sports nous apportera certainement davantage de visibilité, de fond voire d’athlètes. J’ai hâte de voir le résultat.»

Eline Rol (21 ans, Société Nautique Genève, Section Aviron)

Catégorie

Skiff poids léger

Ses ambitions à Munich

«Il s’agira de ma première grande compétition en élites, mais je ne me sens pas comme une petite jeune qui arrive dans une nouvelle catégorie avec les yeux remplis de paillettes car ça fait désormais trois saisons que je m’entraîne dans cette catégorie. Je me sens parfaitement à ma place dans cette compétition. Mon objectif est d’ailleurs clairement d’atteindre la finale A. J’ai montré à l’interne, ou sur d’autres courses, que j’avais le niveau pour me qualifier pour la finale A. Et du moment qu’on est au départ, tout peut arriver. Mon idée serait d’aller chercher une médaille. Je suis consciente que l’or sera compliqué à décrocher, mais je sais aussi que les temps sont de plus en plus serrés dans ma catégorie, que les conditions sont particulières ici à Munich. Ça peut être quitte ou double, mais ça peut aussi créer de bonnes surprises. Je suis quelqu’un de plutôt grande, avec de la force pour une poids léger. En vent contraire, ça pourrait ainsi être un avantage.»

Sa préparation

«J’avais déjà réalisé plusieurs bonnes courses au niveau international l’année dernière, mais je n’avais pas eu la chance d’être sélectionnée pour des grands rendez-vous à l’image des Championnats d’Europe. Au début de cette saison, je me suis blessée à vélo lors d’un accident avec une voiture. Cette mésaventure m’a empêché de participer à la deuxième épreuve de Coupe du monde et m’a diminué pour la troisième course. J’ai ensuite eu le temps de bien m’entraîner et je peux dire, au vu des entraînements, que j’arrive à Munich en bonne forme. Ça va donc être intéressant d’aller se confronter aux autres filles. Je me réjouis de voir ce que ça va donner.»

Son avis sur les Européens multisports

«Ça ne change pas vraiment l’approche de la course car, au final, je suis toujours toute seule sur mon bateau au milieu d’un petit lac (rires). Je m’attends toutefois à plus de médias et de spectateurs lors des jours de compétition. Comme on n’est pas un sport très médiatique, c’est toujours positif d’avoir plus de journalistes. Je ne pense pas que ça va me mettre une quelconque pression supplémentaire.»

Frédérique Rol (29 ans, Lausanne Sports, Section Aviron)

Catégorie

Deux de couple poids légers (avec Patricia Merz)

Ses ambitions à Munich

«On est compétitrices dans l’âme, raison pour laquelle on veut aller chercher une médaille. On a toutefois très peu de références cette saison, notamment à cause du Covid. On va tout donner et viser la finale, mais on va surtout essayer de délivrer notre meilleure performance. On verra ensuite où celle-ci nous emmène. On a vu que le bateau allait bien à l’entraînement. On se réjouit donc de voir ce que ça va donner en compétition. Mais, cette année, les Championnats du monde seront une plus grande référence pour nous.»

Sa préparation

«Cette saison, comme il s’agissait d’une année post-olympique, on a décidé de faire les choses un peu différemment avec Patricia. On n’a pas ramé ensemble de l’hiver puisque je me suis entraînée seule sur le Léman, avec mon club du Lausanne Sports. On a finalement reconstruit le bateau en juin dernier du côté de Sarnen. Mais cette séparation nous a renforcées et nous a permis à toutes les deux de réfléchir, de savoir si on voulait vraiment continuer. La réponse est qu’on veut repartir encore plus fort. C’est le début d’un nouveau cycle, avec la possibilité de créer quelque chose.»

Son avis sur les Européens multisports

«Pour l’aviron, c’est vraiment une chance. J’avais vécu la première édition à Glasgow, où l’équipe de Suisse avait obtenu de bons résultats. Avec Patricia, on avait d’ailleurs décroché notre première médaille au niveau élites. Ça nous avait donné beaucoup d’énergie, de confiance et d’émotions positives. Je me rappelle d’ailleurs que les résultats avaient été beaucoup plus relayés dans les médias que d’habitude. Ça avait été hypercool de voir qu’il y avait plus d’attention médiatique. Normalement, on ne donne pas la moindre interview pour des Championnats d’Europe «normaux» (rires). Plus globalement, ça fait plaisir d’être là avec d’autres sportifs. Ça donne une bonne énergie. Personnellement, ça me motive.»

Patricia Merz et Frédérique Rol.

Patricia Merz et Frédérique Rol.

AFP

Chris Geiger a étudié à l'Université de Neuchâtel, où il a décroché son Bachelor en Lettres et sciences humaines. Après avoir transité par plusieurs rédactions de Suisse romande, dont celle de blue Sports, il a rejoint l'agence Sport-Center en octobre 2021. Il y couvre principalement le hockey sur glace.Plus d'infos

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