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Pénurie de personnel: Les enseignants suisses demandent plus de moyens

Pénurie de personnelLes enseignants suisses demandent plus de moyens

À l’approche de la rentrée scolaire, les faîtières des enseignants tirent la sonnette d’alarme sur l’insuffisance des ressources financières et humaines.

Publié aujourd’hui à 15h43

Le défi de l’intégration des élèves ukrainiens accroît la pression sur les enseignants suisses.

Le défi de l’intégration des élèves ukrainiens accroît la pression sur les enseignants suisses.

Getty Images/Image Source

Face à la pénurie de personnel et au défi d’intégrer les élèves ukrainiens, les organisations faîtières des enseignants demandent plus de moyens, financiers et humains. Elles soulignent que pour endiguer le manque de personnel qualifié, il faut des mesures durables.

«La nouvelle année scolaire débute avec une nouvelle aggravation de la pénurie de personnel qualifié plus ou moins importante selon des régions», a souligné lundi à Berne Dagmar Roesler, présidente du syndicat des enseignants alémaniques (LCH).

En conséquence, de plus en plus de postes ont dû être attribués à du personnel non ou insuffisamment qualifié. Des enseignants en cours de formation ont notamment été engagés. Dans le canton de Berne par exemple, près de 1500 enseignants sur 15’000 ne sont pas suffisamment qualifiés, a-t-elle ajouté.

Augmenter l’attractivité de la profession

Cela entraîne une augmentation de la charge de travail des enseignants plus expérimentés, qui doivent encadrer ces personnes. «Il serait regrettable que le manque de personnel qualifié soit encore aggravé par des absences de longue durée dues à une surcharge de travail ou pire des démissions», a relevé David Rey, président du Syndicat des enseignants romands (SER).

C’est pourquoi le SER et LCH demandent que ces mesures soient limitées dans le temps. Pour endiguer la pénurie de personnel, les deux organisations estiment qu’il faut non seulement attirer davantage de personnes vers les études dans les hautes écoles pédagogiques et accompagner leur entrée dans la profession afin qu’elles ne se «brûlent pas les ailes», mais aussi garantir des conditions de travail attrayantes.

L’intégration et l’encadrement des élèves ukrainiens constitue un autre défi auquel l’école doit faire face. Le SER et LCH demandent que les écoles et les communes, en première ligne, soient soutenues financièrement et en personnel par la Confédération et les cantons. L’école joue un rôle important, mais elle ne peut assumer seule cette tâche.

Camps et excursions

Une augmentation des ressources pour la psychologie scolaire et le travail social en milieu scolaire est également nécessaire, selon les syndicats, et ceci afin de faciliter l’intégration non seulement des réfugiés mais aussi des enfants fragilisés.

Les faîtières des enseignants rappellent en outre que les excursions, camps et déplacements scolaires sont importants pour l’apprentissage. Il convient que les autorités scolaires garantissent la gratuité de ces activités sans demander une participation financière des parents.

Pour ce faire, des cartes journalières à prix réduit sont importantes. Le SER et LCH demandent donc que les décisions des Chambres fédérales à ce sujet soient mises en place rapidement.

Coordination intercantonale à renforcer

Revenant sur la pandémie de Covid, les syndicats jugent que les écoles ont bien géré la crise, mais que le fédéralisme a montré ses limites concernant la formation. Et d’illustrer que les écoles étaient les seuls lieux publics en Suisse où les règles n’étaient pas les mêmes pour l’ensemble des jeunes dès 12 ans et les adultes, une situation difficilement compréhensible pour la plupart des enseignants.

C’est pourquoi les associations se disent favorables à la proposition de créer, pour les futures crises, un état-major national composé de représentants de la Confédération et des cantons. Des représentants du système éducatif devraient en faire partie, ajoutent-elles.

La crise du Covid a en outre montré la nécessité de renforcer la coordination entre les cantons en matière de formation. Les syndicats exhortent donc les autorités à mettre en place rapidement les bases légales pour renforcer cette collaboration.

ATS

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