Tunisia
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Crise du lait : Qui croire, le ministre ou les professionnels ?

La pénurie en lait fait polémique ! Le citoyen tunisien très perturbé par la crise du lait ne sait plus à quel saint se vouer ! Et pour cause, les déclarations se succèdent et se contredisent…

Inutile d’entrer dans le fonds du problème puisque le président de la chambre syndicale des grandes surfaces, Hédi Baccour expliquait il y a quelques jours que la pénurie en lait est un phénomène tout à fait normal. Selon lui, il s’agit d’un phénomène saisonnier, soulignant que les stocks en lait ont tendance à diminuer durant l’été.

Mieux encore, le directeur général d’enquête économique au ministère du Commerce et du développement des exportations, Houssemeddine Touiti, indiquait quelques jours plus tard que la pénurie en lait est sur le point de prendre fin et que l’approvisionnement devrait retrouver son rythme normal dans les prochains jours notamment après la décision prise d’interdire l’exportation du lait.

Un autre épisode de ce feuilleton vient de voir le jour aujourd’hui. Selon la ministre du commerce et du développement des exportations Fadhila Rebhi « l’approvisionnement du marché en lait et produits avicoles a repris son rythme normal.

Elle a fait cette déclaration en marge d’une Conférence internationale à Tunis, soulignant que « son département œuvre à assurera prochainement l’approvisionnement en sucre et en l’huile végétale subventionnée ».

Et de poursuivre que « son département aidera les producteurs à couvrir les coûts des fourrages et à fournir du lait à des prix raisonnables afin d’éviter la pénurie ».

Les professionnels ne sont vraisemblablement pas du même avis. « La crise du lait pourrait perdurer encore quelques mois en l’absence de mesures et décisions de la part de l’Etat pour garantir la pérennité de cette filière », soulignent des intervenants et des professionnels du secteur.

Intervenant, aujourd’hui, lors d’une conférence sur la filière laitière, ils ont appelé à augmenter le prix du lait, estimant que cette décision est devenue une nécessité et demeure la solution adéquate afin d’éviter tout recours à l’importation de ce produit ».

Ils ont mis en garde contre l’effondrement de cette filière à cause de l’absence de décisions et d’interventions pertinentes de l’Etat en faveur de la filière, précisant que le déficit enregistré dans les quantités de lait reçues habituellement par les usines a atteint 12% et pourrait atteindre 20% au cours de la prochaine période, rapporte l’agence TAP.

Aujourd’hui, le stock de lait pasteurisé demi écrémé a atteint 36 millions de litres à la fin du mois d’août en 2022, contre 52,2 millions de litres au cours de la même période en 2021.

Une baisse expliquée par le net recul de la production et de la collecte. Une baisse qui pourrait s’accentuer au cours de la période à venir jusqu’à la fin de décembre 2022 ce qui causera des difficultés au niveau de l’approvisionnement du marché tunisien en lait, ont alerté les professionnels.

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