Tunisia
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Les tergiversations de Nemssia risqueraient-elles de différer l’accord avec le FMI ?

Un ultimatum. Même si le mot n’a pas été prononcé ; ça en a tous les contours. Pour une suite favorable du dossier tunisien auprès du FMI, la Loi de finances pour l’exercice 2023 devrait être publiée incessamment. Comprendre, maintenant ! Or, la ministre en charge de l’élaboration vient d’évoquer la fin du mois de décembre. Elle a même indiqué dans une déclaration à l’agence TAP que « son département était entré dans la phase finale de la préparation du projet de loi de finances 2023 » tout en précisant qu’il « sera publié avant le 1er janvier, date de son entrée en vigueur ». Assez pour la Tunisie. Mais, trop peu pour la communauté internationale. Car, la réalité des bailleurs est toute autre.

Explication !

Selon les explications des analystes de l’agence Fitch Rating, exprimé au cours d’un webinaire organisé hier, on comprend que la probabilité de voir passer le dossier de la Tunisie devant le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (FMI) est actuellement de 50%.

L’élément qui fera basculer la balance dans le sens positif de la Tunisie demeure la publication de la loi de finances pour l’année 2023. Prévue dans une « semaine ou deux » selon les analystes de Fitch.

De ce fait, le calendrier semble difficile à tenir. Les autorités tunisiennes tablaient sur la réunion du Conseil d’Administration ; « Board », dans le jargon ; du mois de décembre. Celle-ci interviendrait lors de la troisième semaine, donc entre le 19 et le 24 du mois en cours. Autrement, le dossier tunisien devrait attendre une probable réunion courant janvier.

Parallèlement, d’après les experts de Fitch, le calendrier public entre les deux parties s’étale au 16 décembre. Donc, c’est le deadline de la finalisation des prérequis au passage devant le Borad du FMI.

Si ce calendrier est maintenu, les choses s’imbriquent parfaitement pour la partie tunisienne. Après les élections législatives, un passage réussi devant le Borad du FMI aurait été salvateur pour lever les financements nécessaires.

Les services du ministère des Finances s’activent pour tenir le cap. Mais, il faudrait dépasser les entraves : incompréhensions des uns, corporatisme de certains secteurs, nécessité de « pondre » une LdF 2023 convaincante et surtout décisive dans un contexte national et international pour le moins extraordinaire.

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