Amine Marrakchi. En 2010, il décroche son bac maths. Lycée pilote de l’Ariana. Depuis, un fulgurant parcours d’excellence. Les grandes écoles françaises, le CNRS et tout …
Amine Marrakchi est lauréat du prix Claude-Antoine Peccot pour l’année 2021-2022. Un sérieux motif de fierté pour la Tunisie et pour l’ensemble des Tunisiens. Un sérieux motif de fierté pour l’école publique tunisienne d’avant 2010.
Anis Marrakchi, une autre grande fierté tunisienne, lui rend très sobrement hommage. Très sobrement comme il se doit entre frères et comme seuls les frères savent le faire.
Le prix Peccot, écrit Anis, est attribué chaque année depuis 1885 par le Collège de France pour récompenser deux jeunes mathématiciens de moins de 30 ans s’étant distingués dans l’ordre des mathématiques théoriques ou appliquées.
« Comme tous les lauréats du prix Peccot, Amine assumera une charge de cours au Collège de France consistant en une série de quatre conférences sur ses recherches récentes : les algèbres de von Neumann de type III.
Le cours commencera par l’étude de divers exemples de systèmes dynamiques classiques sans mesure invariante, issus de la géométrie ou de la théorie des représentations. Il mettra l’accent sur un objet fondamental, le fibré modulaire, et introduira ensuite la théorie modulaire de Tomita- Takesaki. Enfin, le cours finira sur une conjecture encore ouverte : le problème du bi centralisateur de Connes.
Parmi les titulaires du cours et du prix Peccot figurent 13 médaillés Fields dont Laurent Schwartz, Alexandre Grothendieck, Alain Connes, Pierre-Louis Lions ou encore Cédric Villani.
C’est sans doute un peu trop compliqué tout cela. Une chose est cependant sûre : cela ne peut être que de très haute facture. Et c’est un peu cette immense fierté de voir briller et se distinguer, à l’international, les jeunes tunisiens dans les hautes sphères (influentes) du Savoir, que nous partager avec nos concitoyens d’ici-bas qui, à dire vrai, ne semblent pas tout à fait portés à l’optimisme.
On ne sait pas si Amine Marrakchi est un « binational ». Si l’on doit le considérer comme étant «Tunisien de l’étranger ou Tunisien à l’étranger » pour reprendre l’expression très inspirée de Anis
Marrakchi. L’essentiel n’est-il pas que tous les Amine par le sentiment de fierté d’être tunisien qu’il qu’ils nous procure, nous offre une éloquente illustration des limites d’un décret -loi, pour ne pas dire autre chose.
Jawhar Chatty
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