Tunisia
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Rapport : 17,9% des salariés font l’objet de violence et de harcèlement psychologiques

Plus d’une personne sur cinq (soit près de 23%) des personnes ayant un emploi ont subi de la violence ou du harcèlement au travail, que ce soit d’ordre physique, psychologique ou sexuel, révèle un nouveau rapport conjoint, de l’Organisation internationale du Travail (OIT), de la Lloyd’s Register Foundation (LRF) et de l’Organisation Gallup, parue hier 5 décembre 2022.

Données choquantes

Intitulé « Données d’expérience sur la violence et le harcèlement au travail : première enquête mondiale », le rapport donne une idée de l’étendue du problème et de ses formes différentes.

Selon l’OIT, le rapport indique que seule la moitié des victimes dans le monde ont parlé de ce qu’elles ont vécu à quelqu’un d’autre, et souvent seulement après avoir subi plus d’une forme de violence et de harcèlement.

Globalement, 17,9% des salariés hommes et femmes indiquent avoir fait l’objet de violence et de harcèlement psychologiques dans leur vie professionnelle, et 8,5% ont fait face à de la violence ou du harcèlement physique, les hommes étant plus nombreux à en avoir été victimes, montrent les données statistiques et parmi les personnes ayant répondu à l’enquête de l’OIT, 6,3% ont fait état de violences sexuelles et de harcèlement sexuel, les femmes étant particulièrement exposées.

Toujours d’après l’organisation, parmi les catégories de personnes qui sont les plus susceptibles d’être touchées par différents types de violences et de harcèlement, ce sont les jeunes, les travailleurs migrants, ainsi que les personnes salariées, hommes et femmes alors que les jeunes femmes sont deux fois plus susceptibles que les jeunes hommes d’être exposées aux violences sexuelles et au harcèlement sexuel et les femmes migrantes sont deux fois plus susceptibles que les autres femmes de faire état de violences sexuelles et de harcèlement sexuel.

Plus de trois victimes sur cinq indiquent avoir été victimes de violences et de harcèlement au travail à de nombreuses reprises et, pour la majorité d’entre elles, l’incident le plus récent s’est produit dans les cinq dernières années, précise le rapport de l’OIT.

Il a été rappelé, à ce titre, que la convention (n°190) de l’OIT sur la violence et le harcèlement, 2019, et la recommandation (n°206) constituent les premières normes internationales permettant de définir un cadre commun pour prévenir et éliminer la violence et le harcèlement au sein du monde du travail, y compris la violence et le harcèlement fondés sur le genre.

Règlementation tunisienne hors normes internationales

En Tunisie, des associations de la société civile appellent constamment le gouvernement à ratifier la convention internationale n°190 sur la violence et le harcèlement adoptée par l’OIT.

Les observateurs attirent souvent l’attention à l’augmentation du taux de violence dans le milieu professionnel en Tunisie, de manière préoccupante.

Une étude élaborée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) en partenariat avec « American Solidarity Center » entre 2016 et 2018 a recommandé d’harmoniser la juridiction tunisienne avec les conventions internationales, spécialement la convention internationale n° 190 et sa recommandation n° 206 sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail, ratifiée par la communauté internationale.

L’étude qualitative réalisée par l’UGTT a démontré l’existence de phénomènes inappropriés dans l’espace de travail en Tunisie tout en notant en particulier que 70% des femmes sont exposées à différentes formes de violence sur le lieu de travail et que la forme de violence la plus significative qui touche les femmes, est la violence économique, avec un taux de plus de 68%.

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