Tunisia
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Rapport – Les économies en développement courent des risques croissants liés à leur dette

Selon le nouveau rapport sur la dette internationale de la Banque mondiale (BM), les pays les plus pauvres éligibles aux financements de l’Association internationale de développement (IDA) – une filiale de la BM qui octroie des prêts et des dons aux pays les plus pauvres – consacrent aujourd’hui plus d’un dixième de leurs recettes d’exportation au service de leur dette extérieure à long terme, publique ou garantie par l’État, soit un niveau sans précédent depuis 2000, peu après le lancement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).

L’institution de Bretton Woods indique que son rapport constate que toutes les économies en développement, à revenu faible ou intermédiaire courent des risques croissants liés à leur dette, et pour cause, fin 2021, la dette extérieure de ces pays s’élevait à 9 000 milliards de dollars, soit plus du double de son montant d’il y a dix ans.

Le spectre d’une crise mondiale de dette

La hausse des taux d’intérêt et le ralentissement de la croissance mondiale risquent de faire basculer un grand nombre de pays dans une crise de la dette, sachant qu’environ 60% des pays les plus pauvres sont actuellement exposés à un risque élevé de surendettement ou déjà surendettés.

Par conséquent et selon le rapport à la fin de l’année 2021, les paiements du service de la dette extérieure à long terme publique et garantie par l’État des pays éligibles à l’IDA s’élevaient à 46,2 milliards de dollars, soit l’équivalent de 10,3 % de leurs exportations de biens et services et de 1,8 % de leur revenu national brut (RNB).

« La crise de la dette à laquelle sont confrontés les pays en développement s’est aggravée », souligne le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass. « Une approche globale est nécessaire pour résorber la dette, accroître la transparence et faciliter une restructuration plus rapide, afin que les pays puissent privilégier les dépenses qui soutiennent la croissance et réduisent la pauvreté. À défaut, de nombreux pays et leurs gouvernements seront en butte à une crise budgétaire et à l’instabilité politique, et des millions de personnes sombreront dans la pauvreté. »

Les données montrent, par ailleurs, que dans les pays éligibles à l’IDA, 21% de la dette extérieure était due à des créanciers privés à la fin de l’année dernière, soit 16 points de plus qu’en 2010 mais la part de la dette due à des créanciers publics qui n’appartiennent pas au Club de Paris (tels que la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et d’autres) est montée en flèche.

Avancée dans la transparence de la dette

La BM révèle que son nouveau rapport sur la dette internationale reflète une avancée dans la transparence de la dette. Il s’appuie sur la base de données de la Banque mondiale sur les statistiques de la dette internationale, la source la plus complète d’informations comparables entre pays sur la dette extérieure des pays à revenu faible et intermédiaire. Il améliore les précédents rapports sur les statistiques de la dette internationale en ajoutant une analyse de fond et en élargissant à la fois l’étendue et la spécificité des données qu’il contient.

En outre, au cours des cinq dernières années, la base de données des statistiques de la dette internationale a identifié et ajouté 631 milliards de dollars d’engagements de prêts non déclarés auparavant, et 44 milliards de dollars supplémentaires ont été identifiés en 2021. Le total de ces engagements de prêts supplémentaires nouvellement documentés au cours des cinq dernières années équivaut à plus de 17% de l’encours total de la dette publique et à garantie publique en 2021.

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