Lors d’une cérémonie de l’AFRICOM tenue hier mardi 10 août, le Secrétaire à la Défense des États-Unis Loyd Austin est revenu sur la situation en Tunisie. EN gros, il hausse le ton et évoque des « vents contraires », qui menacent la démocratie en Tunisie.
« L’AFRICOM soutient d’innombrables efforts visant à rendre l’Afrique plus sûre, à débloquer les opportunités du continent, à approfondir l’interopérabilité militaire et à construire des institutions démocratiques plus fortes au service de leur peuple », a-t-il dit.
« Maintenant, je sais que ce travail n’est pas facile. Partout en Afrique, ceux qui soutiennent la démocratie, la liberté et l’état de droit combattent les forces de l’autocratie, du chaos et de la corruption », a-t-il encore expliqué.
« Et nous pouvons sentir ces vents contraires en Tunisie, dont le peuple a inspiré le monde avec ses revendications démocratiques. Aujourd’hui, le rêve de la Tunisie d’un gouvernement indépendant est en danger.. Mais les États-Unis sont déterminés à soutenir nos amis en Tunisie – et partout en Afrique – qui tentent de forger des démocraties ouvertes, responsables et inclusives », a-t-il conclu.
Les relations tuniso-américaines ne sont pas au beau fixe. Le ministre des Affaires étrangères a officiellement convoqué, vendredi 29 juillet 2022, la chargée d’affaires de l’ambassade américaine à Tunis, Natasha Franceschi, au siège du ministère.
Cette convocation intervient suite à la publication d’un communiqué de presse émis par le secrétaire d’Etat américain aux affaires étrangères, Anthony Blinken, dans lequel il a appelé les autorités tunisiennes à adopter une loi électorale « inclusive » qui soit en mesure de garantir une « participation élargie » aux élections législatives prévues en décembre prochain et qui devrait inclure aussi bien « les opposants que les boycotteurs » du référendum sur la Constitution. Les récentes déclarations inacceptables de l’ambassadeur désigné dans notre pays, devant le Congrès américain en sont également la cause.
