Les cris de détresse des déplacés de Mayengo

La faim, le désœuvrement, le manque de terres cultivables, la régression de leurs enfants à l’école… C’est le quotidien que vivent les déplacés du village de paix de Mayengo, commune et province Rumonge. Ils appellent le gouvernement et les bienfaiteurs à l’aide.

Sur la route Rumonge-Nyanza-Lac, tout autour de la route, des champs verdoyants de manioc, de palmier à l’huile, etc. A plus ou moins 1 km de la réserve forestière de Kigwena, de belles maisons en dures. Elles sont couvertes de tôles. Aux alentours de ces habitations, des arbres fruitiers. Des caniveaux pour la canalisation des eaux pluviales.

Nous sommes au Village rural intégré vert de Mayengo. C’est là où se trouvent les déplacés des inondations, des éboulements de terrain de 2015 en commune Muhuta, province Rumonge. Ils y sont depuis 2018.

Un site de déplacés hébergeant 1524 personnes, dont 831 de sexe féminin. Ils sont répartis en 174 ménages. A Mayengo, aucune tente. Des maisons cimentées subdivisées en trois chambres et un salon, une cuisine et un espace pour le lieu d’aisance. Chaque famille a droit à une parcelle de 25 m sur 15 m.

Les occupants ne sont pas contraints, à l’instar d’autres sites de déplacés, de passer une nuit blanche, en cas de pluie. Les enfants, les parents et les visiteurs ont un espace suffisant pour dormir.

Une vie de misère

A Mayengo, la vie de ces déplacés n’est pas pour autant enviable. « On meurt de faim. Oui, nous avons de belles maisons. Mais, nous n’avons pas de quoi nous mettre sous la dent », se lamente une maman, rencontrée sur place. Elle souligne que ses six enfants dorment souvent le ventre vide.

Ce que confirme Rémy Bitariho, responsable de ce village, qui ajoute que ces déplacés n’ont pas d’occupation : « Dans notre lieu d’origine, nous vivions de l’agriculture et de l’élevage. Nous sommes des agriculteurs. Nous sommes capables de contribuer à l’augmentation de la production. Seulement, nous avons un sérieux problème de manque de terres cultivables. »

Les parcelles sont exiguës. « Quand vous y plantez trois pieds de bananiers, toute la parcelle est terminée. Que l’on nous aide à trouver des espaces cultivables pour ne pas mourir de faim dans ces belles maisons», raconte-t-il.

A Muhuta, il signale que des jeunes filles et des femmes vivaient du petit commerce des fruits, des Ndagala, des Chikwangues, sur la route Bujumbura-Rumonge. « Aujourd’hui, comme elles n’ont pas de capitaux, elles sont désœuvrées. Et par chance, quand elles parviennent à avoir quelqu’un pour les embaucher dans ces champs agricoles, elles ne reçoivent que 2000BIF pour la demi-journée. Quand vous avez six, sept ou dix enfants, cette somme devient très insuffisante. »

Rémy Bitariho : « Nous demandons avec insistance que notre village soit alimenté en électricité.»

M.Bitariho demande qu’on leur donne de petits capitaux à bas intérêts afin qu’elles entreprennent un petit commerce.

Pour essayer de nourrir leurs enfants, certaines femmes font le commerce des tomates, des Ndagala, etc.

Ezéchiel Kabura, un autre déplacé, fait savoir que des jeunes gens et des hommes vivaient de la pêche avant de s’installer à Mayengo : « Arrivés ici, nous n’avons plus de matériel. Le lac Tanganyika se trouve à quelques mètres d’ici, mais nous ne pouvons pas nous y aventurer. Nous n’avons pas d’argent pour nous procurer des pirogues, et autres matériels. » Ils sont donc aujourd’hui désœuvrés comme leurs femmes et leurs sœurs.

Etant déplacés, ils se retrouvent dans l’incapacité de louer des terres cultivables. Pour avoir un lopin de terre, ce père de sept enfants indique qu’il doit débourser au moins 100 mille BIF. « Or, nous ne sommes même pas capables d’avoir 5mille BIF».

Ces déplacés évoquent aussi le problème d’éducation de leurs enfants. « Quand nous sommes arrivés ici, il y avait une carence de salles de classes. Nous sommes arrivés avec environ 500 élèves et écoliers. Les rares salles de classes sont surpeuplées. Dans les premières années, on se retrouve avec plus de 90 enfants. Ce qui complique la tâche des instituteurs et se répercute sur le taux de réussite de nos enfants », analyse M.Bitariho. Pour lui, on devrait construire d’autres salles de classes.

Un autre parent demande une aide en nourriture pour que ces familles puissent subvenir à leurs besoins : « Ici, la pauvreté et la faim sont une réalité. Un enfant peut aller à l’école le ventre vide. Dites-moi comment cet enfant peut bien suivre en classe? »

Pour motiver ces enfants, il demande l’installation de cantines scolaires. Ce village manque aussi de courant. « Le PNUD avait tout fait pour nous aider à avoir du courant. Regardez, le transformateur est installé. Les poteaux et les câbles sont installés. Mais, il n’y a pas d’électricité. Quand la nuit tombe, notre village devient une vraie jungle », déplore M.Bitariho. Et de plaider : « Nous demandons avec insistance que notre village soit alimenté en électricité. Cela servira beaucoup à nos jeunes désœuvrés aujourd’hui. Avec du courant, ils pourront monter un salon de coiffure, faire la soudure ou la couture, etc.»

La reconnaissance mais…

Malgré les difficultés, ces déplacés du village de paix de Mayengo restent reconnaissants. Rémy Bitariho indique que c’est grâce au gouvernement et ses partenaires, comme le PNUD, la Croix-Rouge et l’OIM, qu’ils ont pu s’installer là. « Auparavant, nous étions dans un site provisoire à Muhuta. Les conditions de vie étaient catastrophiques. On vivait dans des tentes délabrées, exiguës de 4 m sur 5 m pour chaque famille »

Ceux qui avaient beaucoup d’enfants devaient leur trouver refuge ailleurs. « En cas de pluie, tout le monde devait se réveiller et s’abriter en dessous des bananiers ou se couvrir d’un sachet. Pire encore, c’était prévu que l’on y passe six mois, mais on est resté plus de deux ans».

M.Bitariho remercie beaucoup le PNUD, l’UNICEF et l’UNFPA pour la construction des maisons et des salles de classes. Il souligne que d’autres organisations ont aidé des jeunes dans la formation à certains métiers, comme la fabrication des savons, la couture, etc. « Des sensibilisations sur le planning familial, le développement durable, ont aussi eu lieu. Et nous avons aussi des leaders communautaires formés».

Un autre déplacé apprécie aussi le travail du gouvernement et ses partenaires dans ce village. « Mais, aujourd’hui, tout tourne au ralenti, car il n’y a pas eu de suivi », déplore-t-il.

D’après les données du PNUD, plus de 1 millions de dollars ont été affectés dans ce village pour différentes réalisations pour la période 2019-2020.


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