Médias sensibles au genre, encore du pain sur la planche !

Au moment où l’Association des femmes journalistes (AFJO) fête son jubilée d’argent, elle est encore loin d’atteindre sa principale mission : le respect de la dimension genre dans les médias. Eclairage des concernés sur les défis persistants.

Sur 157 médias locaux reconnus par le Conseil national de la communication (CNC), seulement 28 sont dirigés par des femmes. Sur 37 radios émettant sur le territoire national, 4 sont dirigés par une femme.
Toutefois, au cours de ces quatre dernières années, le taux de représentativité des femmes à la tête des médias est passé de 6% en 2017 à 9% aujourd’hui, d’après le secrétaire exécutif de cette association, Désiré Ndanziza. « Certes ce taux reste encore très faible, surtout par rapport aux 25 années de l’existence de l’AFJO».

Il assure que durant ces cinq dernières années, l’AFJO a réellement fait un plaidoyer auprès des responsables des médias. Dans plusieurs d’entre eux, le constat est que les directeurs n’ont pas le pouvoir de recruter. Par exemple, dans les médias publics, les responsables affirmaient qu’il faut d’abord que ces femmes adhèrent aux partis politiques pour être nommées à la tête du médium. « Et cela constitue un grand obstacle pour l’association car difficile de concilier le militantisme et le journalisme».

Dans les médias privés, observe le secrétaire exécutif de l’AFJO, l’obstacle est que leurs promoteurs ou leurs créateurs sont uniquement des hommes, jusqu’ici. Et certains hommes ne sont pas sensibles à ces questions d’équilibre du genre. Certains ont peu d’estime envers les femmes, craignant que leur entreprise ne se développe pas si elle est dirigée par une femme.

L’autre défi est le manque de disponibilité et d’estime de soi chez les femmes journalistes elles-mêmes, selon M. Ndanziza. Certains directeurs disent avoir tenté de nommer une femme à la tête d’une rédaction. « Mais elles refusent soi-disant qu’elles ne sont pas sûres d’être capable de gérer une rédaction».

Un métier à moult défis pour les femmes

« Au début de mon métier en 2002, je ne l’oublierai jamais, c’était très pénible de travailler en province. Il n’y avait pas de réseau suffisant à l’intérieur du pays. Je devais grimper en haut d’un arbre pour pouvoir m’enregistrer. Ce faisant, ce son était comme celui du studio », confie Spès Caritas Kabanyana, correspondante de la radio Isanganiro dans la province Bubanza.

Journaliste de terrain, elle confie que ce travail est très difficile, surtout pour une femme. Elle doit sillonner les collines sur une taxi-moto, toute la journée. « Quand je suis enceinte, c’est pire. Les gens de la communauté n’en reviennent pas. Ils me pointent du doigt : ‘’Regarde cette femme qui est toujours dans la rue, sur une moto, dans son état…’’» Elle affirme qu’elle fait face à beaucoup de préjugés dans la communauté.

Pour elle, être une femme journaliste demande une grande force physique et surtout morale. « Beaucoup de personnes m’ont découragée, mais j’ai continué par passion du métier».
Parmi les grands maux dont souffrent les femmes journalistes, le harcèlement sexuel aussi. Une petite enquête de l’AFJO réalisée en novembre 2020 auprès de 40 journalistes a révélé que 17% des journalistes sondées ont été victimes de harcèlement sexuel dans leurs médias.

La journaliste Agathonique Barakukuza, 28 ans d’expérience, qui a mené ce sondage, estime que ce problème existait depuis longtemps, mais les victimes n’osaient pas le dénoncer.

Cette ancienne présidente de l’AFJO (2014-2017) observe, cependant, une grande amélioration, au fil du temps, par rapport à la considération de la femme dans les médias. Avant la création de l’AFJO, les femmes journalistes faisaient face à de nombreux défis. « Une femme journaliste était considérée comme une dépravée. Une personne qui ose », témoigne cette journaliste de l’ABP depuis 1994.

A cette époque, les femmes journalistes étaient moins nombreuses et aucune ne dirigeait un médium, d’après Mme Barakukuza. Elles ne se sentaient pas au même pied d’égalité que leurs collègues hommes du fait qu’elles étaient considérées comme incapables de traiter de sujets sensibles dans les domaines politique et sécurité, et de grands dossiers. « Or, ces hommes qui devaient traiter ces dossiers ‘’sérieux’’ avaient suivi la même formation que les femmes».

Une association qui change la donne

Agathonique Barakukuza affirme qu’à cette époque, les responsables médiatiques ne comprenaient pas que les femmes journalistes avaient droit au congé maternité : « Je me rappelle que mon rédacteur en chef a écrit sur le bulletin de notation que mon congé de maternité a eu un mauvais impact sur ma production. J’ai été choquée. »
C’est notamment ces défis qui ont motivé la création de l’AFJO, selon Mme Barakukuza, membre fondateur. Actuellement, les femmes journalistes ont fait leurs preuves.

Elle reconnaît que ces défis ne sont pas encore effectivement levés, 25 ans après la création de l’AFJO. Mais elle souligne des progrès remarquables : « L’on voit aujourd’hui des femmes qui s’occupent des rubriques politiques. Des femmes qui dirigent les médias ou responsables des rédactions. Ce qui était impensable, il y a une vingtaine d’années. »

Le secrétaire exécutif de l’AFJO, Désiré Ndanziza, évoque de nouvelles stratégies de l’AFJO pour améliorer davantage la donne. D’après lui, l’association est en train de mettre en place des journalistes points focaux de l’AFJO dans chaque média. Ce sont eux qui feront le plaidoyer, qui influenceront la prise en compte du genre dans leurs rédactions.
Il est aussi prévu le renforcement des capacités des journalistes sur l’intégration du genre dans les productions médiatiques. « Nous avons constaté que les journalistes ne comprennent pas comment intégrer le genre dans une production», a-t-il conclu.

L’emblème de la représentation féminine dans les médias

Directrice de la radio Culture depuis 7 ans, Salomée Ndayishimiye est la première femme qui a dirigé un médium. A la découverte d’un parcours semé d’embûches et d’une brillante réussite.

Salomée Ndayishimiye, directrice de la radio Culture, est l’une des rares femmes qui dirigent un médium.

« Je me retrouvais la seule femme dans des réunions des responsables des médias. J’étais complexée et j’étais noyée parmi ces hommes », confie Salomée Ndayishimiye dont les débuts n’ont pas été du tout faciles.

Avant d’être nommée à la tête de la radio Culture, elle était journaliste à cette radio, depuis 2002. Elle obtient un autre poste ailleurs avant de revenir travailler dans cette radio en 2014. Un retour qui coïncide avec la démission du directeur de cette radio. Ce dernier sera remplacé par un autre homme qui assurera l’intérim. Jusque-là, Salomée Ndayishimiye travaille comme animatrice. Comment en est-elle arrivée au poste de directrice ?
Depuis 2008, explique Mme Ndayishimiye, la radio Culture – initialement thématique – cherchait à inclure une rédaction pour devenir une radio d’informations. Mais les moyens lui faisaient défaut.

Le représentant légal de cette radio réunit cinq journalistes, dont Salomée, pour étudier comment elle peut devenir une radio d’informations comme l’exigeait ses partenaires. « Je lui propose un plan qui ne demande pas beaucoup de moyens». Il est tout de suite intéressé par ses propositions et la nomme aussitôt directrice de la radio pour remplacer celui qui assurait l’intérim et conduire ce grand projet.

Au début de sa nouvelle fonction, elle se demande la manière de gérer ces journalistes qui étaient ses collègues depuis longtemps. Et ce d’autant plus que les journalistes sont de nature « très capricieuse ». Son caractère qu’elle qualifie d’autoritaire lui a permis de rapidement s’adapter.

Doucement mais sûrement…

Cette maman de quatre enfants confie que concilier les vies de responsable d’une entreprise et de mère n’est pas chose aisée : « Il arrive parfois que je me retrouve sans domestique ou avec un enfant malade et que je doive en même temps participer à une réunion importante. Ou des réunions qui se passent tard dans la soirée et que je dois en même temps aider les enfants à faire leurs devoirs. »

Pour cette directrice, gérer une radio, surtout privée, demande d’être disponible à tout moment. Elle doit créer beaucoup d’autres contacts, des partenaires, pour faire avancer la boîte. « Des réunions à tout moment qui m’obligent à rendre des comptes à mon mari. Des soupçons peuvent naître au sein du couple». Un grand défi, pour elle.

Mme Ndayishimiye tient à dissiper une illusion : « Un médium dirigé par une femme n’a pas beaucoup de chances d’engager plus de femmes. Car le congé maternité handicape les activités des médias en raison de moyens limités pour recruter les remplaçants. »

Elle se rappelle que son chef l’a menacée de la remplacer alors qu’elle était une journaliste en congé maternité. « C’est aujourd’hui que je comprends nos responsables. C’est difficile de gérer les congés maternité car les femmes journalistes sont déjà moins nombreuses. Et nos médias ont des moyens très limités pour se permettre de les remplacer partiellement».
Cette radio emploie 12 femmes sur un total de 42 membres du personnel. Elle reconnaît que c’est une faible représentativité, mais soutient ne pas avoir de choix : « Deux femmes qui partent en congé maternité en même temps est une situation très difficile à gérer. »


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