Diego Maradona s’est éteint, emporté par une ultime crise cardiaque. Après soixante ans d’une vie dissolue, qui l’a vu marquer l’histoire du football. Il en a évité des tacles tout au long de sa riche et chaotique carrière, tant ses chevilles étaient mises à prix à chacun de ses matchs (et même s’il n’était pas le dernier à "mettre le pied"). Mais la grande faucheuse a, cette fois, eu le dernier mot. Moins d’un mois après son anniversaire…
‘C’est un miracle : Diego a 60 ans’, écrivions-nous le 30 octobre dernier, alors que Maradona soufflait péniblement ses bougies. Diminué, il n’avait pas pu reprendre sa place sur le banc du Club de Gimnasia y Esgrima de La Plata, pour l’ouverture du championnat argentin. Quelques jours plus tard, l’ancienne star du foot reconvertie avec insuccès en entraîneur entrait à l’hôpital, où un scanner révélait la présence d’un hématome sous-dural. Opéré du cerveau, il était rentré chez lui, dans la banlieue de Buenos Aires. Mais ce mercredi, ce corps qu’il a trop souvent maltraité l’a définitivement abandonné. Diego Maradona, souvent ressuscité d’entre les morts, a succombé à un nouvel arrêt cardiaque, acceptant cette fois la main tendue de Dieu. Celle qui a façonné sa légende, il y a plus de trente-quatre ans. Symbole d’une carrière à nulle autre pareille. Entre paradis et enfer. Dieu seul sait où Diego a désormais pris place…
Deux maillots ont construit sa légende. Deux histoires d’amour qui racontent la vie de Diego Armando Maradona. Qui parlent d’exploits, et de déchéances. Qui mêlent l’ange et le démon qui déchiraient le surdoué de Villa Fiorito, le bidonville des faubourgs de Buenos Aires qui le vit naître…
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