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Fin du nourrissage des sangliers, tir en pleine nuit lutter contre la surpopulation de sangliers : “Des abus sont toujours d’actualité”

Il l’avait promis, c’est désormais chose faite, le ministre wallon de la Chasse Willy Borsus (MR) a pris des mesures pour limiter le nourrissage des sangliers, première cause de la multiplication exponentielle du suidé dans nos campagnes depuis des années. Une multiplication à l’origine de dégâts considérables dans les campagnes et sur la biodiversité.

En 2021, le montant des dégâts agricoles déclarés, occasionnés par cette espèce s’élevait en effet à 899 898 €. Ce sont majoritairement les prairies qui subissent le plus de dommages, suivies par les cultures de maïs et de céréales.

Selon une étude de Natagora, la surpopulation des sangliers est une des causes de la régression de plusieurs espèces d’animaux, dont des reptiles et des oiseaux nicheurs au sol.

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Dans ce contexte, le gouvernement wallon a décidé la semaine passée d’interdire progressivement le nourrissage pendant une partie de la période de chasse en battues. La première période d’interdiction de nourrissage débutera le 21 décembre 2023 jusqu’au 20 février 2024 inclus.

Dans le même temps, le gouvernement a renforcé les possibilités de destruction des sangliers pour les chasseurs, notamment en autorisant le tir en pleine nuit. Mais ces mesures ne convainquent pas tout à fait le collectif Stop aux dérives de la chasse, un regroupement de 80 associations qui comprend entre autres la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux, Natagora, les Cercles des naturalistes de Belgique et le WWF.

“Nous nous réjouissons de cette avancée du gouvernement wallon vers la suppression du nourrissage pendant la période de chasse mais le collectif s’inquiète cependant de la possibilité de nourrir en dehors de ces périodes sans limitation de quantité, ce qui permettra encore et toujours le maintien d’une population surabondante de sangliers. En fait, il aurait fallu interdire complètement le nourrissage avec possibilité de dérogation en cas de risque imminent de dégâts à l’agriculture et aux forêts”, indique le collectif. Celui-ci regrette par ailleurs qu’aucune mesure n’ait été prise contre le nourrissage des cervidés.

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“Il est désolant qu’aucune mesure interdisant le nourrissage des cervidés n’ait été prise, alors que des abus sont toujours d’actualité dans certaines grandes chasses qui créent un déséquilibre encore plus grand en forêt, empêchant toute possibilité qu’elle se régénère naturellement”, poursuivent les associations qui militent, non pas pour une interdiction de la chasse mais pour une suppression de ce qu’elles considèrent comme des dérives importantes.”

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