Le directeur général de Vivalia, Pascal Mertens, a répondu à l’invitation du bourgmestre Marc Caprasse. Mardi soir, au conseil communal de Houffalize, il a fait le point sur le dossier Vivalia 2025 et répondu aux questions des mandataires.
Le recours introduit par la Ville d’Arlon au Conseil d’État, contre le permis accordé au futur CHR de Houdemont, a été évoqué. “Le permis a été octroyé en juillet et plusieurs réunions ont été organisées par le gouverneur, précisément pour éviter ce recours, a rappelé le directeur général. Nous avons décidé de ne pas céder au chantage de la Ville d’Arlon et espérons que cet obstacle sera levé prochainement. Ce recours peut certes nous faire perdre quelques mois. On débute les travaux de construction du nouvel hôpital en 2024. La fin du chantier est prévue en décembre 2028.”
L’échevin Marc Knoden est revenu sur le combat des communes du sud contre le projet de bi-site hospitalier, portant sur le nouvel hôpital de Houdemont, le maintien de la clinique d’Aye et la fermeture des hôpitaux aigus d’Arlon, Libramont et Bastogne. “Seule la Ville d’Arlon a déposé un recours au Conseil d’État, a souligné Pascal Mertens. Les bourgmestres de Bastogne et Libramont sont énervés par cette attitude. Ils regrettent qu’une seule commune prenne ainsi la province en otage. Ils ne sont, en effet, pas opposés au projet de bi-site et n’ont pas décidé de changer d’avis.”
L’échevin Philippe Cara a, pour sa part, évoqué la crainte des habitants relative à la période intermédiaire avant l’ouverture du nouvel hôpital en 2028, tant sur le plan des infrastructures appelées à disparaître que du personnel. Pascal Mertens s’est voulu rassurant. “Il y a quelques mois nous déplorions un déficit en termes de personnel infirmier. Aujourd’hui, on est repassé en positif. On constate que le personnel français revient à Arlon et Libramont. Les trois hôpitaux aigus fermeront le jour où on ouvre Houdemont. Si l’on veut maintenir l’hôpital de Bastogne pendant la période intermédiaire, il faut y faire des aménagements. Nous avons prévu de développer l’activité opératoire à Bastogne.”
Le conseiller Mathieu Philippe (min.), a, quant à lui, attiré l’attention sur le nombre de lits d’hôpitaux qui sera inférieur au terme de la réorganisation du paysage hospitalier.
“Le nouvel hôpital comptera 580 lits mais sera modulable, a rétorqué Pascal Mertens. On ne va pas équiper toute la structure tout de suite. La capacité pourra être portée à 610 lits. Elle sera suffisante.”
En conclusion, le bourgmestre Marc Caprasse a regretté le combat d’arrière-garde de la Ville d’Arlon et le manque d’initiatives prises pour trouver des solutions. “Si une seule commune sur 44 s’oppose, c’est déjà presque un succès. On ne va pas réduire les services, mais les rationaliser.”
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