À la fin du mois dernier, le projet “Northern light” a été présenté par l’OIB (l’Office pour les infrastructures et la logistique à Bruxelles) de la Commission européenne aux agences exécutives concernées par une relocalisation. Pascal Smet (Vooruit) était également présent à cette réunion, rapporte Politico.
Cependant, ce déménagement fait grincer des dents auprès des syndicats de la Fonction publique européenne. La mauvaise réputation du quartier liée au trafic de drogues les inquiète et cette décision se heurte à une importante résistance du personnel.
Face à ces réticences, Pascal Smet se serait toutefois livré à un véritable “one man show” lors de l’entrevue. Ce dernier aurait banalisé les préoccupations avancées. Le socialiste néerlandophone aurait même déclaré que beaucoup de fonctionnaires européens consommaient eux-mêmes de la drogue : “À Schuman, on en vend aussi mais probablement plus blanche que celle du quartier Nord”, aurait-il assené.
Scandalisé, le front syndical a adressé une lettre à Johannes Hahn, le commissaire européen au Budget et à l’Administration, afin de dénoncer ces accusations. Ils demandent des excuses publiques de la part de Pascal Smet.
De son côté, le politicien a tenu à se défendre dans les colonnes du Het Laatste Nieuws. Selon lui, il s’agirait d’une simple plaisanterie : “J’ai répondu de manière laconique à une remarque comme quoi il y avait des dealers à tous les coins de rue près de la Gare du Nord. C’était une blague”, assure-t-il. Le Secrétaire d’État affirme par ailleurs partager les préoccupations du personnel mais il estime que ce déménagement pourrait en réalité être bénéfique au quartier : “Les employés de la Commission européenne peuvent être des acteurs du changement”, a rétorqué Pascal Smet.
