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Qui se cache derrière “la marche pour la vie” qui a réuni 600 manifestants ce dimanche à Bruxelles ?

Six cents personnes se rassemblaient ce dimanche, sur la place Poelaert à Bruxelles “contre l’avortement et l’euthanasie”, titrait l’agence de presse Belga. “Pour reconnaître que le droit à l’avortement n’existe pas”, nuançait notamment l’organisation sur sa communication officielle. “On ne marche pas contre l’avortement […], on est là pour éclairer les autres moyens possibles”, explique Isabelle Lentz, psychologue et “assistante à l’écoute” au sein de Clara Life, l’ASBL à la baguette du rassemblement.

Créée en 2020, gérée par neuf bénévoles et une cinquantaine d’acteurs de terrain, Clara Life se penche sur les questions de l’avortement, la gestation par autrui et l’euthanasie, sur lesquelles elle tient une position plutôt réfractaire. Pour Isabelle Lentz, “le droit à la vie est le premier de tous, dès la conception, c’est un être humain”, c’est peut-être d’ailleurs pour ça que l’ASBL considère la prise d’une pilule du lendemain comme un avortement. Côté GPA, “on soutient la procréation naturelle entre un homme et une femme, et de cet amour qui engrange la naissance de l’enfant”.

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Fécondation non désirée, gestation par autrui pour les couples homosexuels, grossesse après un viol, sur les reproches le plus souvent faits aux “pro-vie”, la psychologue préfère ne pas s’attarder. “On n’est pas contre quelque chose ou quelqu’un, on n’est là pour soutenir, pas pour juger”, et de conseiller d’autres pistes pour la victime enceinte d’un viol que l’avortement, ou celle de la GPA pour les couples homosexuels ou qui n’arrivent pas à avoir un enfant.

CD&V et KVHV

Derrière Clara Life, on retrouve avant tout des jeunes. À 26 ans, Isabelle Lentz est la doyenne de l’ASBL. Son président, Wouter Suenens, est âgé de 25 ans, passé par les bancs de la KUL, scout, et… membre du CD&V. Il figurait même sur la liste communale des chrétiens-démocrates flamands en 2018 à Leeuw-Saint-Pierre. “Je suis encore membre du CD&V, surtout localement, mais je n’ai pas beaucoup de poids”, concède le jeune homme. Quant à son parti, le CD&V estime que “tout le monde a le droit de manifester, s’il était là à titre personnel ou pour son association, il n’y a aucun souci”.

Des calottes bordeaux garnies d’un liseré bleu et jaune et d’un logo flamand ornaient également la manifestation ce dimanche. Sous les couvre-chefs, des membres du KVHV, Katholiek Vlaams Hoogstudentenverbond, soit l’Association des étudiants catholiques de hautes écoles. Un mouvement étudiant des grandes villes flamandes connu pour défendre une position très à droite, si ce n’est à l’extrême droite, de l’échiquier politique. Nombre de ses membres figuraient d’ailleurs dans l’association Schield en Vrienden de Dries Van Langenhove, lui aussi passé par le KVHV.

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Wouter Suenens trace une ligne importante entre Clara Life et le KVHV, les deux associations n’ayant rien à voir entre elles. “J’ai vu les chapeaux, plusieurs autres groupements que je ne connais pas étaient également présents, comme des personnes religieuses. Les gens portent ce qu’ils veulent, on demande juste qu’ils ne sortent pas des drapeaux, qu’ils ne distribuent pas de tracts, ils ne l’ont pas fait. Ils sont fiers de leur mouvement, je peux les comprendre, mais nous, on est neutre.

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