Le bilan des affrontements entre manifestants rivaux à Nassiriya, ville du sud de l’Irak, s’est élevé à six morts, ont déclaré samedi des médecins à l’AFP, alors que d’autres villes imposent des mesures de sécurité.
La violence a éclaté vendredi entre des membres du mouvement anti-pouvoir né lors de la révolte qui a éclaté en octobre 2019 et des partisans du leader chiite Moqtada Sadr, qui avait appelé ses soutiens à descendre dans la rue dans une démonstration de force.
À Nassiriya, bastion historique des révoltes en Irak depuis l’époque du mandat britannique il y a un siècle, les militants anti-pouvoir ont accusé les sadristes de leur tirer dessus avec des pistolets et d’avoir mis le feu à leurs tentes.
Les affrontements se sont poursuivis dans la nuit, les médecins faisant état de six morts au total samedi matin, dont cinq par balle, et d’au moins 60 blessés.
Les autorités ont limogé le chef de la police de la ville, ouvert une enquête sur les événements et imposé un couvre-feu nocturne à Nassiriya.
D’autres villes ont également mis en place des mesures de sécurité, notamment Kut et Amara, plus au nord, imposant de nouvelles restrictions à la circulation.
Nassiriya a été une plaque tournante majeure du mouvement de protestation lancé en octobre 2019 contre un gouvernement considéré comme corrompu, inepte et redevable à l’Iran voisin.
Elle a également été le théâtre de l’un des incidents les plus sanglants du soulèvement d’il y a un an jour pour jour, lorsque plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans des violences liées aux manifestations.