Congo
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Départ graduel de la Monusco, RDC : Bintou Keita insiste sur la coordination et la planification conjointe avec les FARDC

La Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Mme Bintou Keita s’est exprimé au cours d’une conférence de presse ce 2 août 2023, sujet de sa récente tournée effectuée dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et l’Ituri. Au cours de ces échanges, elle a fait mention des différentes préoccupations des communautés concernées et sur les dispositions qui seront mises en place pour un départ graduel de la Monusco de la RDC.

L’objectif de cette tournée était pour recueillir les perspectives des acteurs locaux, sur les options pour adapter la future configuration des composantes de la Monusco. De définir les priorités qui devront guider l’action de la Mission d’ici à l’horizon 2024, sur base de la volonté du Chef de l’Etat qui consiste à amorcer le départ de la Mission après les élections de décembre 2023.

Ces consultations ont été jugées importantes car elles leur ont permis de prendre en compte les préoccupations des communautés de base, dans l’identification des priorités sur lesquelles ils devront travailler conjointement avec le Gouvernement afin de mieux préparer le départ graduel de la Mission.

« Les échanges que j’ai eus, m’ont permis de collecter plusieurs points de vue et des recommandations que nous allons intégrer dans le cadre de notre planification interne pour honorer le souhait du Gouvernement », a-t-elle affirmé.

Dans ce contexte, elle a souhaité contribuer à la mutualisation des efforts des troupes déployées sur le théâtre des opérations afin d’améliorer la coordination et la planification conjointe, sous le leadership des FARDC, tel que demandé lors du sommet de l’Union Africaine.

Situation sécuritaire

Et dans le cadre du processus de transition accéléré de la Monusco, elle fait savoir que la Mission prend en considération la présence des forces régionales et bilatéralement  déployées dans son appui à la RDC pour relever les défis sécuritaires.

Des efforts qui se poursuivent au quotidien pour une résolution durable et définitive de la crise du M23 pour permettre un retour à la paix.

«Je comprends le désespoir des communautés qui se sentent impuissantes face à l’occupation illégale de leur territoire par le M23, mais je souhaite les rassurer que les efforts ont été intensifiées permettant d’aboutir à un cessez-le-feu », s’est-elle exprimée.

Du côté de la population, plusieurs expriment leur crainte quant à leur vie si ma Monusco pliait définitivement bagage, car d’après elle leur survie en dépend.

Tel est le cas de l’Ituri dont la situation est aigüe et qui compte plus de 100.000 congolais déplacés qui dépendent de la protection de la Monusco dans des sites éparpillés dans les territoires de Djugu et Mahagi.

Par ailleurs, son entretien avec les FARDC et la Police Nationale Congolaise en poste à Mikenge, a permis d’évaluer leurs effectifs dans la zone et le niveau de renforts requis afin de pouvoir faire face aux groupes armés, protéger les populations et de faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs villages.

Sur base de ces enjeux pour le retrait graduel de la Monusco, elle s’est rassurée  de la montée en puissance des FARDC et de la PNC dans un certain nombre de zones sensibles, où la population dépend exclusivement ou quasi-exclusivement de cette mission.

Niclette Ngoie