L’opposition reste plurielle en République démocratique du Congo alors qu’on s’avance inexorablement vers les élections. Les 23 candidats contre Tshisekedi ne parviennent pas à se mettre d’accord autour d’un candidat unique. Le leader de l’Ecidé poursuit sa tournée dans le Kongo Central. Il se considère toujours ce candidat naturel dont l’opposition a besoin. Il aurait le mérite d’être hissé au sommet de ce challenge en 2018. Il préfère, pour ce faire, agir en solo après avoir considéré que dans cette opposition, aucun candidat ne peut tenir tête à Martin Fayulu. Du coup, des cartels se forment pour la désignation d’un candidat unique. Il n’est pas possible de réunir tous les 23 au regard de tendances de chacun ou mieux les accointances politiques des uns et des autres. Le premier groupe à se former serait celui composé de Matata Ponyo, Denis Mukwege, Delly Sesanga autour de Moïse Katumbi. Il s’agit de rééditer l’exploit de Lubumbashi dans un nouveau format. On n’y a inclus le prix Nobel congolais Denis Mukwege. Un cercle fermé de quatre pour désigner un candidat unique devant les représenter au nom de l’opposition. Un choix de nature à ne pas être accepté par les autres. Martin Fayulu a été mis à l’écart de cette dynamique de Lubumbashi sans qu’il en soit informé, d’une façon ou d’une autre. Il a été isolé des autres au point qu’il ne prenait plus part aux rencontres du quatuor. Un acte qui n’a pas été bien digéré dans le camp du «président élu». Il faut laver l’affront. Tout peut basculer si quelqu’un d’autre est choisi à la place du «commandant du peuple» Adolphe Muzito revient sur son préalable dans la désignation de candidat unique. Que chaque regroupement politique soumette au débat son projet de société. Le meilleur programme politique sera adopté et c’est après qu’on pourra parler de candidat commun. Entretemps, Nouvel élan campe sur sa position et attend des propositions concrètes. Ce sont les 6 présidentiables issus de l’opposition qui n’entendent pas se faire de cadeaux. L’opposition risque d’éclater en plusieurs candidats communs. Une manière de se fragiliser pour prêter le flanc au président sortant qui bénéficie du principe de l’unicité de sa candidature au sein de l’Union sacrée quand bien même qu’il se présente en indépendant. Le dernier groupe est celui qui n’attend rien de la désignation d’un candidat unique issu d’une guéguerre de ces têtes de proue de l’opposition. Dans la stratégie de l’opposition, ce groupe de candidats présidents de la République, sont considérés comme une pépinière. On y recourt pour seulement consolider sa position et peser sur l’échiquier politique. C’est encore la confusion à quelque 19 jours des élections. La Pros.
