Sortie officielle de l’ALERTE RDC Crispin Landa propose une différence entre faire partie de la Société civile et avoir des ambitions politiques

La salle culturelle du Collège Boboto a servi de cadre, samedi 21 octobre dernier, à la cérémonie de sortie officielle de la coalition des laïcs œcuméniques dénommée ALERTE: A Comme Alternative, L comme Laïcs, E comme Engagés, R comme Refondation, T comme Totale, E comme Etat. Le rendez-vous a eu lieu devant un parterre plein de leaders d’opinion et de militants de mouvements citoyens et d’organisations de la Société civile. L’Alternative des Laïcs Engagés pour la Refondation Totale de l’Etat est donc, comme souligné ci-haut, une coalition des laïcs engagés pour une République Démocratique du Congo fondée sur de nouvelles bases. Crispin Landa, Coordonnateur des OPD, Ouvrier du Plan de Dieu au Congo, et membre à part entière du CALCC, Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo, dont il est le Président honoraire, était parmi les invités d’honneur. Il y était sur la même travée des bancs que Monsieur Floribert Anzulumi, candidat Indépendant à la Présidentielle 2023 ; Madame Giselle Kapinga de la CNDH, Commission Nationale des Droits de l’Homme ; Monsieur Dominique Diaman Kambetch, Coordonnateur National du CCNSC, Centre de Concertation Nationale de la Société Civile. Invité en premier lieu à prendre la parole au perchoir, l’ex-Président du CALCC a eu à parler aux jeunes laïcs de l’ALERTE RDC sur le rôle qu’ils ont à jouer en tant que chrétiens dans l’émergence de la République Démocratique du Congo, qu’il a définie come étant, soit dit en guise de supplément d’information, le lieu de rassemblement de tous les africains ayant habité le Sahara avant sa désertification. Ce qui va un peu de pair avec la prophétie d’Ezéchiel contenue dans le 18è chapitre de son livre où il est question du Congo, un pays au-delà de la montagne. En bon laïc, Crispin Landa est contre la dépravation des mœurs qui a élu domicile parmi les chrétiens congolais, surtout ceux qui sont dans les instances de prise des décisions où ils se sont permis d’importer la corruption, le vol des deniers publics, le détournement des fonds et autres choses semblables. Jeff Pambi, dans sa prise de parole comme Président de cette nouvelle structure, en a évoqué quelques autres : gestion calamiteuse du pays, gain facile, enrichissement illicite, intérêt personnel, amour excessif du pouvoir… Voilà ce qui justifie le sens du conseil que leur a laissé le Pasteur Mzee à l’issue de sa prière de consécration à Dieu de cette organisation nouvellement née : ‘’ALERTE RDC va travailler dans un milieu pollué, mais qu’on ne trouve en elle aucun élément de la pollution’’. Durant la brève interview qu’il a eu l’honneur d’accorder à la presse, en marge de sa prise de parole au perchoir, Crispin Landa a trouvé des mots justes pour féliciter l’initiateur de cette nouvelle née de la Société civile, Monsieur Jeff Pambi, pour avoir réussi à faire du concept ‘’Alerte’’ toute une Alternative des Laïcs Engagés pour la Refondation Totale de l’Etat congolais. ‘’C’est très important qu’il y ait des organisations comme celle-ci qui est venue lancer des alertes sur les dangers qui guettent à l’heure actuelle la société congolaise ; mais qu’ils le fassent de manière objective’’, a-t-il éclairci avant de déplorer, en guise de conseil à l’intention de tous les membres de l’ALERTE RDC, la politisation de plusieurs organisations de la Société civile à l’heure actuelle . ‘’Il est important, comme Société civile, que les gens participent au processus électoral en qualité d’électeurs (qualité que l’on peut combiner avec celle de témoins, d’observateurs ou de conscientisateurs) ; mais comme candidat, dès que l’on postule, l’on est obligé de quitter l’organisation de la Société civile ; il faut qu’il y ait une nette distinction entre faire partie de la Société civile et avoir des ambitions politiques’’. Crispin Landa n’a pas manqué de mots pour placer un bémol dans la suite de ‘’sa’’ logique en vue d’éclaircir les choses : ‘’Toutefois, ce n’est pas parce que l’on est dans une organisation de la Société civile que l’on ne peut pas avoir des ambitions politiques. C’est selon que la Constitution reconnait à chacun de nous ses droits civiques et politiques. Seulement lorsque l’on exprime ses ambitions politiques, on quitte d’office la Société civile pour se présenter aux élections en qualité, per exemple, d’indépendant ’’. Le cas de Floribert Anzuluni, Coordonnateur de Po Na Congo, à l’heure actuelle Candidat à la Présidentielle, a l’air d’être illustratif. Saint-Germain Ebengo