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Tshopo : déjà plus de 500 morts et 76.400 personnes déplacées suite au conflit entre Mbole et Lengola

«Depuis le début des affrontements entre les membres de la communauté Mbole et Lengola au mois de février 2023, le bilan fait état de plus de 500 morts et 76.400 déplacés internes jusqu’au mois de septembre 2023 », a déclaré Bernadette Furaha, ministre provinciale de la santé et des affaires humanitaires, cité par Actualite.cd Tout serait parti de la signature d’un contrat de 20 ans d’occupation provisoire entre l’autorité provinciale et une entreprise. « Les terres qui servaient pour les activités agricoles sont vendues, des personnes sont tuées, des maisons incendiées, des femmes éventrées et violées, des bétails emportés. Nous en avons assez », ont souligné les auteurs d’un mémorandum adressé aux Autorités provinciales. Depuis donc huit mois, ce conflit a été aggravé par des assassinats et des cycles de représailles, relève RFI. Il s’avère que la crise sécuritaire et humanitaire ainsi causée dépasse les moyens de l’Exécutif provincial de la Tshopo. Caritas Kisangani plaide pour une réponse humanitaire conséquente C’est dans ce contexte que les déplacés des atrocités de conflits intercommunautaires du site de la paroisse Sainte Marthe de Lubunga, avaient bénéficié des vivres et non vivres de la part de la Caritas-Développement Kisangani, en juin 2023. Ces dons étaient le fruit de collecte de fonds des chrétiens de l’Archidiocèse de Kisangani. « Pour le moment, nous attendons des Autorités nationales, des Organismes spécialisés et de divers Partenaires Financiers et Techniques, une réponse humanitaire conséquente en faveur de tous ces déplacés, qui se trouvent dans une situation très précaire », a plaidé M. Alphone Longongo Bafunza, Chargé de Projets de la Caritas Kisangani. Malgré cette assistance, le nombre des victimes a explosé ces deux derniers mois. « Il y a aujourd’hui environ 5 à 6 jours d’accalmie, sauf hier quand les assaillants se sont retirés en profondeur. Ils ont essayé d’inquiéter la population à 184 km de la ville de Kisangani. Depuis le début du conflit en février, on a enregistré plus de 70 000 déplacés, mais beaucoup sont partis dans des familles accueil », raconte Mateus Kanga, porte-parole du gouverneur de cette province, cité RFI. « Ce qui est plus alarmant, c’est le nombre d’enfants qu’on a pu enregistrer. Plusieurs maisons ont été incendiées, les besoins en nourriture se sont accrus et il y a des malades. Les difficultés sont énormes pour la Province qui ne peut plus assurer une prise en charge correcte », alerte le porte-parole. Il sied de signaler que 150 policiers sont arrivés depuis mercredi dernier à Kisangani en provenance de Kinshasa pour faire face aux violences persistantes dans la commune Urbano-rurale de Lubunga et d’autres entités, à la suite de conflit entre les membres des communautés Mbole et Lengola. KL & GMK/Caritasdev.cd