Le GSHC a concédé mardi une troisième défaite d’affilée contre un Lugano plus efficace (2-0).
Publié aujourd’hui à 22h08

Joël Vermin (en blanc) et les Genevois n’ont pas trouvé la solution à Lugano.
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Si au Tessin, les restaurants sont ouverts, sur la glace de la Cornèr Arena le jeu était plutôt fermé. Durant le premier tiers, on a énormément pioché, cravaché, sans pouvoir trouver la solution. Ce mardi, la parole était surtout à la défense, avec les deux arrière-gardes les plus hermétiques du pays ainsi que les deux gardiens possédant la meilleure moyenne depuis le début de cette saison.
Genevois disciplinés
Les attaquants ont mis du temps avant de faire trembler les filets. Même avec des artificiers de la qualité de Linus Omark et Mark Arcobello, de chaque côté. Genève-Servette et Lugano ont longtemps tourné autour du pot et des cages de Niklas Schlegel et Gauthier Descloux.
Durant un premier tiers insipide, sans trop d’émotion, les Genevois ont d’ailleurs été sages comme des images où seul Daniel Winnik a écopé de deux minutes de pénalité, mais sans conséquence. Le visiteur, venu bien discipliné, avait bien retenu la leçon.
Car si, samedi passé à la Valascia, certains avaient parlé de l’indiscipline des Grenat et d’autres d’un excès de zèle des Zébrés, tous avaient été forcés d’admettre que les Aigles avaient passé trop de temps au cachot avec, comme résultat, qu’ils en étaient revenus tout déplumés d’Ambri. Chats échaudés craignant l’eau froide, cette fois-ci, des paroles aux actes, à Lugano ils ont joué avec une muselière «en travaillant convenablement» comme le chef l’avait demandé.
Pénalité décisive
Alors que le public des Bianconeri s’est mis à encourager son équipe à l’extérieur de la patinoire, les Tessinois ont quelque peu élevé le rythme au début du tiers médian, provoquant une pénalité de Jonathan Mercier. Celle qu’il ne fallait pas. Car ce bon Lugano qui possède le deuxième power play de la ligue n’attendait que ça. Que Luca Fazzini exploite un service parfait de l’excellent Philipp Kurashev qui va bientôt faire le bonheur des Blackhawks de Chicago.
Si les Genevois ont à leur tour bénéficié d’une vilaine faute de Tim Traber et de deux minutes avec un homme de plus sur la glace, le jeu de puissance des Grenat, qui semble patiner dans le vide depuis deux matches, ne leur a pas permis de revenir avant la deuxième sirène.
Schlegel ferme à double tour
Les Genevois ont bien tenté d’augmenter la cadence dans l’ultime période, de pousser la machine et de vider leur chargeur, mais il y a des soirs comme ça où ça ne veut pas. Comme cette reprise de Joel Vermin à la 52e sur une passe géniale d’Omark. Ou quand ce dernier, sur un service du premier, a encore buté (55e) sur le dernier rempart de la Cornèr Arena. Il y a eu aussi Eric Fehr (56e) qui l’a bombardé et… ils auraient pu tous essayer de tirer, Niklas Schlegel avait fermé sa porte à double tour…
Lugano a fini par doubler la mise en marquant dans la cage vide.