Cote d\'Ivoire
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AIP/ Des agents de santé du Tchologo formés à la riposte aux décès maternels et périnatals en Côte d’Ivoire (OMS)

Abidjan, 20 mars 2023 (AIP) – Vingt-cinq gestionnaires et agents de santé de trois districts sanitaires du Tchologo bénéficient d’un renforcement de capacités en matières de surveillance et de riposte face aux décès maternels et périnatals en Côte d’Ivoire, rapporte un communiqué de presse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), transmis à l’AIP, lundi 20 mars 2023.

Plusieurs évaluations ont montré que la mise en œuvre de la surveillance et de la riposte face aux décès maternels et périnatals (SDMPR) n’est pas suffisamment prise en compte par la politique nationale dans de nombreux pays y compris la Côte d’Ivoire, justifie l’OMS.

La question a fait donc l’objet d’un atelier de renforcement de capacités de 25 agents et prestataires de santé, le 20 mars 2023, à Ferkessédougou (Nord, environ 620 km d’Abidjan), chef-lieu de la région sanitaire du Tchologo.

Les participants qui sont essentiellement des médecins, gestionnaires de districts et d’hôpitaux, infirmiers et sage-femmes, sont issus des trois districts sanitaires qui composent la région du Tchologo, à savoir Ferkessédougou, Ouangolodougou et Kong.

La formation est conduite par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Jhpiego (organisation à but non lucratif pour la santé internationale affiliée à l’Université Johns Hopkins) et l’OMS.

Elle vise à renforcer les compétences des gestionnaires et des agents de santé de manière à apporter un appui aux initiatives de SDMPR à haut impact qui contribuent à l’action menée par les établissements de santé et au niveau district en vue d’améliorer la qualité des soins de santé maternelle et éliminer les décès maternels dus à des causes évitables.

Au nom des partenaires, la chargée de programmes de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile au bureau pays de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Gisèle Abla-Semdé, a rappelé que l’on peut éviter la plupart des décès maternels et périnatals si l’on met en place à temps les interventions vitales, thérapeutiques ou préventives.

« En fait, cela est bien connu à travers les ‘trois retards’ qui constituent les obstacles majeurs à la survie : (1) retard pour reconnaître les complications quand elles surviennent et pour prendre la décision de recourir à des soins, (2) retard pour atteindre l’établissement de soins, et (3) retard pour recevoir les soins appropriés dans l’établissement de soins », a-t-elle indiqué.

Selon les résultats de l’évaluation de la mise en œuvre de la surveillance et de la riposte face aux décès maternels et périnatals conduite au niveau de la région africaine de l’OMS en 2017 et 2019, mais aussi selon les rapports nationaux d’analyse de la situation de la mise en œuvre de la SDMPR, une des principales contraintes qui entravent sa mise en œuvre effective est la formation inadéquate des acteurs dans la plupart des pays, sous-tendue par l’inexistence d’outils de formation adéquats et consensuels axés sur les compétences et prenant en compte les volets maternel et périnatal.

La SDMPR, bâtie sur les principes de surveillance en santé publique, apporte un appui dans le processus de réponses à certaines interrogations. Elle promeut l’identification systématique et la notification dans les délais des décès maternels et constitue une forme de surveillance continue, faisant le lien entre le système d’information sanitaire et les processus d’amélioration de la qualité.
(AIP)
cmas