« Aux prêtres, diacres, personnes consacrées et séminaristes, pour vivre ainsi notre vocation, nous avons toujours des défis à affronter, des tentations à vaincre. Je voudrais m’arrêter brièvement sur les trois suivantes : la médiocrité spirituelle, le confort mondain et la superficialité », a exhorté le Saint-Père dans son discours.
«La présentation du Seigneur, qui dans l’Orient chrétien est appelée ‘’Fête de la rencontre’’, nous rappelle la priorité de notre vie : rencontrer le Seigneur, en particulier dans la prière personnelle, car la relation avec lui est le fondement de notre action. La prière nous ouvre à Dieu », a-t-il ajouté.
Il leur a rappelé que « pour être de bons prêtres, diacres et consacrés, seules les paroles et les intensions ne suffissent pas, c’est avant tout la vie qui parle ».
« Cher frères et sœurs, en vous regardant, je rends grâce à Dieu, car vous êtes les signes de la présence de Jésus qui passe le long des routes de ce pays et touche la vie, les blessures de leur chair », a soutenu le Pape François.
Se référant à un proverbe : « le vent ne brise pas ce qui sait se plier », il a affirmé que l’histoire de beaucoup de peuples du continent africain a été malheureusement courbée et meurtrie par des blessures et des violences. Et donc, si un désir monte au cœur, a-t-il dit, c’est bien celui de ne plus les faire, ne plus devoir se soumettre à l’autorité du plus fort, ne plus baisser la tête sous le joug de l’injustice, soulignant, par ailleurs, que « se plier n’est pas toujours synonyme de faiblesse, mais de force ».
L’archevêque métropolitain de Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo a qualifié la visite du Pape François d’une source de réconfort et de consolation dans leur consécration à Dieu, dans son allocution devant le Saint-Père, les prélats et autres sacrés.
« Votre visite nous apporte réconfort et consolation dans notre donation totale à Dieu. Votre venue nous redonne des raisons d’espérer et de nous projeter dans l’avenir avec plus de détermination et de dévouement », a dit l’Archevêque de Kinshasa.
Pour lui, il est triste de se replier sur soi-même en devenant de fois bureaucrate de l’esprit, au lieu de servir l’Evangile.
« Nous nous soucions de gérer les finances et de mener à bien, quelques affaires avantageuses pour nous. C’est un scandale quand cela arrive dans la vie d’un prêtre ou d’un religieux qui devrait au contraire être des modèles de sobriété et de liberté intérieure. Car le service est efficace s’il passe par le témoignage. Ne pas oubliez ce mot, le témoignage », a-t-il souligné.
(AIP)
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